vendredi 27 octobre 2017

Les Papes d'Avignon : Jean XXII


Les papes d’Avignon – Jean XXII

Nous avions dans un précèdent article laissé Avignon sans pape après la mort de Clément V en avril 1314. (en médaillon Jean XXII 1244-1316-1334)


Nous voici en 1316, deux ans se sont écoulés et toujours pas de souverain pontife. Le conclave qui doit élire un pape se tient au palais épiscopal de Carpentras. Les réunions du Sacré Collège sont loin d’une sage réflexion ecclésiastique. Insultes, menaces, sous-entendus, intimidations…. Vingt-quatre votants : les plus nombreux les Français au nombre de dix plus ou moins désignés par le défunt Clément V, sept Italiens, avec pour chef de file le vieux Napoléon Orsini, six indécis dont trois Languedociens, un Quercinois, deux Normands plutôt du côté de l’Inquisition. Aucune majorité ne se dégage. 
A l’extérieur, ce ne sont que batailles rangées des serviteurs, rixes entre Italiens et Gascons qui laissent des morts sur le carreau… Et le 24 juillet 1314 le conclave est attaqué. Les neveux du défunt Clément V, Bertrand de Got seigneur de Monteux du parti gascon et Raymond Guilhem de Budos recteur du Comtat Venaissin décident de prendre les choses en mains. La ville de Carpentras est mise à sac. Des quartiers sont incendiés, des maisons pillées, on égorge des Italiens, des Juifs… On viole les femmes des banquiers lombards. On crie « Mort aux cardinaux italiens ! Mort aux Italiens ! Vive un pape français !.. » Mais surtout les neveux récupèrent le trésor de guerre de leur oncle, un million de florins destinés à la croisade.
Les conclavistes italiens s’échappent par un étroit passage qui sert à l’arrivée des subsistances. Les électeurs gascons préfèrent se réfugier à Avignon qu’ils rejoignent escortés par les hommes de Guilhem de Burgos.
Armoiries Jean XXII
Le schisme n’est pas loin. Les mêmes discussions stériles recommencent. Un certain « mauvais vouloir ». Chaque parti menace de nommer un pape. Le 25 juin 1316, les cardinaux se retrouvent à Lyon. Le roi Louis le Hutin est décédé, et son frère Philippe de Poitiers sous prétexte de service funèbre pour le défunt, rassemble les cardinaux en l’église des Dominicains. Le comte de Poitiers futur roi Philippe V, pour l’instant régent du royaume, les y attend de pied ferme. Le 28 au matin toutes les issues sont murées, les maçons lyonnais ont travaillé toute la nuit. « Vous sortirez d’ici lorsqu’un nouveau pape sera désigné ». Et l’église et le couvent  pour faire bonne mesure sont cernés par la troupe. Un mois s’écoule..
Le mois d’août est orageux, lourd, très chaud. Le 7 août les cardinaux toujours prisonniers du roi de France, transpirent sur leur litière, complètement nus selon la légende. Italiens et Gascons se regardent en chien de faïence ; qui fera le premier geste de concorde ? Vitalo qui s’occupe de l’intendance et du service du conclave croit savoir que le vieil Napoléon Orsini serait le mieux placé. En fait celui-ci, avec Francesco Caetani et Arnand de Pellegrue proposent un candidat, celui de Philippe de Poitiers et de Robert d’Anjou le nouveau comte de Provence et roi de Naples. Pourquoi pas Jacques Duèze (ou Duise) ancien évêque d’Avignon et cardinal de Porto ? Il est originaire de Cahors, il a 72 ans, et jusqu’à présent il n’a pas fait trop parler de lui. D’aspect chétif, de petite taille, une voix fluette cachaient en fait une robuste santé acquise par une hygiène de vie exemplaire. Pour certains auteurs il est d’origine modeste, un père cordonnier, pour d’autres il est le fils d’un riche bourgeois de Cahors, ses sœurs ont fait de beaux mariages dans la noblesse du secteur, ce qui laisse penser que la deuxième hypothèse est la bonne.
Alors vite fait, on rappelle les maçons sur ordre de Philippe V, le conclave a désigné un nouveau souverain pontife. Qui ? Un Espagnol, un Italien, un Suisse (du Valais), un Français ? La foule avertie par la rumeur est accourue, impatiente de voir. Pourvu que les cardinaux ne changent pas d’avis !!
Apparait enfin par une brèche du mur, une petite silhouette fragile, sourire angélique aux lèvres, le cardinal de Porto…. Les autres cardinaux semblent sereins, réconciliés. Le nouvel élu se rend à pied au milieu du peuple, soldats, mendiants, abbés… jusqu’à l’abbaye d’Ainay. Sans incident, contrairement à ce qui était arrivé à son prédécesseur. Il y reçoit l’hommage des cardinaux et prête serment assis sur un simple fauteuil en bois et non sur un trône. Une chaine en or qui retient un Christ en ivoire, une simple robe blanche, le décorum est très dépouillé. « Nous nous nommerons Jean XXII et notre résidence sera Avignon. »
Pour les cardinaux, c’est un pape de transition. Son âge laisse présager peu d’avenir semble-t-il. Pourtant son pontificat durera près de 19 ans.
Dessin d'après gravure BNF
C’est un théologien brillant, un réformateur et un bâtisseur. Il a fait ses études chez les dominicains de Cahors. Toute sa vie il sera fidèle à cet ordre religieux. C’est aussi un juriste. Il a fréquenté la faculté de droit de Montpellier et celle de théologie de Paris. Il a enseigné à Toulouse. Une carrière chargée et une ascension relativement rapide : archiprêtre à Cahors, chanoine à Périgueux, archiprêtre à Sarlat, doyen du Puy. Il est dans l’entourage de Charles II d’Anjou, de Saint Louis d’Anjou à Toulouse. Puis évêque de Fréjus en 1300, nommé chancelier de Provence en 1308 par Charles d’Anjou roi de Naples. En 1310 il est nommé par Clément V, évêque d’Avignon, puis élevé au rang de cardinal de Porto en 1313. Toujours dans les coulisses du pouvoir.
Il rejoint Avignon le 2 octobre 1316, par le Rhône. Il débarque au pied du pont Saint-Bénezet qu’il bénit. A pied il gravit les escaliers du rocher des Doms, pour rejoindre le petit couvent et palais épiscopal habité alors par son neveu et évêque Jacques de Via. Celui-ci libère les lieux et devient cardinal.

Ce sera un pape au caractère complexe, intransigeant, parfois injuste, mais d’une grande intelligence. Il va beaucoup excommunier. Le franciscain Bernard Delicieux que son prédécesseur avait plus ou moins pardonné pour son refus des pratiques de l’Inquisition, sera sur son ordre à nouveau poursuivi et finira sa vie en prison. L’empereur Louis IV de Bavière qui nomme un autre pape en 1328, l’antipape Nicolas V, sera excommunié et l’antipape prisonnier meurt dans les prisons d’Avignon en 1333… (Jean XXII Son Chapitre –Fréjus )
Jean XXII pratique l’alchimie et la cabbale et serait maitre dans les arts occultes, peut-être en profitant de l’expérience d’anciens Templiers. Pourtant il assimile dans une bulle la sorcellerie à l’hérésie et des Templiers seront encore exécutés sous son règne pontifical.
(Bernard Délicieux 1887L’Agitateur du Languedoc Musée des Augustins Toulouse –JP Laurens )

Mais c’est un autre aspect du caractère du souverain pontife qui va nous intéresser ici. Le palais épiscopal est une ancienne maison-forte. Il va l’embellir, l’agrandir en achetant les maisons autour. Elle était située à l’emplacement de l’actuel Palais-Vieux. Il rénove les demeures comtadines des souverains pontifes, se fait construire une résidence somptueuse au bord de la rivière, la Sorgue, une « forteresse d’agrément ». 
 (Carlin Jean XXII- atelier monétaire de Sorgue- photo Saiko 2011 wikimedia communs). Il accroit le trésor des papes par une réforme fiscale un peu controversée. Il fait venir des artisans de Florence pour battre monnaie dans les ateliers de Sorgue. Jean XXII déclara déchus de la légitime possession de leurs bénéfices, ou inhabiles à en recevoir, les clercs qui se livreraient à l'altération des monnaies.
Avignon qui vit une surpopulation et un manque de logements se voit appliquer une règlementation très stricte. Chaque habitant devait se restreindre à un nombre de pièces rigoureusement indispensables à sa famille. Des assignatores, fonctionnaires pontificaux attribuaient les autres pièces à d’autres citoyens et les taxatores donorum, collecteurs de loyer encaissaient le montant des redevances en tenant compte de la situation financière de chacun. Le nouveau venu dans l’appartement ou la maison avait un droit d’usage de la cuisine et des latrines communautaires. Des subventions prises sur les fonds publics sont accordées aux nécessiteux et aux lépreux. Une forme de socialisme ? Pourtant il condamne toute la théorie de la pauvreté évangélique prônée par des Franciscains en s’appuyant sur l’hypothèse que Jésus et les apôtres auraient possédés des biens temporels. Umberto Eco dans son roman Le Nom de la Rose nous en donne un aperçu.
Il fonde des universités, Cahors, Cambridge, pousse l’évangélisation en Asie et encourage les missions. Il est à l’origine de la bibliothèque pontificale de Rome… On lui doit le château de Châteauneuf-du-Pape, (3 000 florins nous disent les archives). Pour sa construction (une quinzaine d’années), on fait venir du bois de Seyssel, par les radeliers du Rhône. Jean XXII plante de la vigne, achète des vignobles (Valréas, Saint-Saturnin,…). D’autres châteaux verront le jour : Bédarrides, Barbentane, Noves, Saint-Laurent des Arbres, Châteauneuf de Gadagne.. Résidences d’été mais surtout maîtrise des routes menant à Avignon. Cette ville a de nombreux avantages : un port fluvial, un pont qui amène des taxes sur les marchandises, une vaste zone agricole qui nourrit la population….. Le pape n’avait vraiment pas envie de retour à Rome, ville toujours minée par des complots, et une guerre civile sans fin.: Pour ses travaux le souverain pontife privilégie l’artisanat local, apportant ainsi richesse, travail et allégeance.
Par contre il fustige les innovations du compositeur et théoricien Philippe de Vitry en matière musicale. Innovations dans la notation musicale, le langage musical… Jean XXII par sa décrétale de 1324-25 Docta Sanctorum Patrum s’insurge :  « ils mettent toute leur attention à mesurer les temps, s'appliquent à faire les notes de façon nouvelle, préfèrent composer leurs propres chants que chanter les anciens, divisent les pièces ecclésiastiques en semi-brèves et minimes ; ils hachent le chant avec les notes de courte durée, tronçonnent les mélodies par des hoquets, polluent les mélodies avec des déchants et vont jusqu'à les farcir de « triples » et de motets en langue vulgaire ». Mais ce sera sans suite, et le compositeur sera même invité à la cour pontificale et comblé de bénéfices.
Juifs sur le bûcher - anonyme 15ème siècle
photo2011 JPS68 wikimedia































Suivant l’exemple du roi de France, il s’en prend aux Juifs d’Avignon et du Comtat en les expulsant et en confisquant leurs biens. Ils emportent leurs savoir-faire (médecine entre autres) en Dauphiné et en Savoie. En même temps Jean XXII fait détruire les synagogues de Bédarrides, Bollène, Carpentras, Le Thor, Malaucène, Monteux et Pernes, privant ainsi les historiens d’archives.

Il aimait un certain faste, les plaisirs de la table. Il parait qu’il ne dédaignait pas les jolies provençales, mais c’était dans l’air du temps. 
On danse, on festoie sur le pont d’Avignon. Un soir il s’agit de célébrer les noces de sa petite-nièce Jeanne, fille du maréchal de justice Arnaud de Trian avec Guichard de Poitiers. Sur le pont, on a dressé de longues tables couvertes de soie orientale et de vaisselle d’or fin. Jean XXII a invité mille convives qui vont se régaler : 4012 pains, 1100 litres de vin, 8 bœufs plus 3 quartiers ; 555 moutons, 108 porcs, 40 sangliers, 80 kg de poissons blancs, et 300 carpes, 200 livres de baleine, 200 chapons, 690 poules, 580 perdrix, 270 lapins, 40 pluviers, 37 canards, 50 colombes, 4 grues, 2 faisans, 292 alouettes, 352 quintaux de fromages, 3000 œufs, 20 000 pommes…. Ce sont les Juifs d’Avignon qui paient la note. La cour pontificale offre les manteaux, les robes et les fourrures nécessaires. Dante et Pétrarque nous ont laissé des descriptions admiratives ou agacées des fêtes avignonnaises.
Jean XXII avait l’esprit de famille. Deux neveux deviennent évêques puis cardinaux. Son neveu Arnaud de Trian maréchal de justice rackettait à l’insu de son oncle, les juifs, les commerçants, les bourgeois. La Curie était fortement corrompue, les plus proches collaborateurs du pape se remplissaient les poches. Le pouvoir attire toujours l’avidité !..
Les trois dernières années de sa vie, le pape semble sortir de l’orthodoxie chrétienne. Il affirme ou bien il s’interroge ? Angoisse de la mort toute proche ? Il frôle l’hérésie en déclarant que les damnés ne sont pas en enfer et qu’ils subiront leur supplice qu’après la Fin des Temps…que les âmes ne possèdent pas la vie éternelle en attendant la Résurrection, etc… Emoi chez les fidèles et dans les Cours européennes. Jean XXII semble se rétracter à la veille de sa mort dans un texte ambigu, aride. Il décède le 4 décembre 1334 à 90 ans. Ses obsèques se dérouleront à Avignon dans la chapelle qu’il avait fait construire. On enterre un homme de son temps, malaisé à cerner. Sympathique par sa complexité, ses contradictions et une certaine fragilité…Il sera intervenu dans pratiquement toutes les affaires politico-successorales européennes et il laisse une Eglise réorganisée, des diocèses restructurés.
Tombeau de Jean XXII Cathédrale Notre-Dame des Doms
photo2007 JLouis Zimmermann-wikimédia
Le tombeau sera mutilé et profané en 1792 lors du rattachement d’Avignon à la France.
Le conclave qui suit se tiendra à Avignon. Pour les cardinaux le prochain pape devra être « assez médiocre pour ne déplaire à personne et pour être récupérer par tous ».
Ce sera fait en sept jours. Est élu l’évêque de Pamiers Jacques Fournier, sous le nom de Benoît XII, qui fut si étonné de son élection qu’il dira « vous venez d’élire un âne… ». C’est un fidèle à Jean XXII.




(Palais des papes sur la Sorgue gravure- anonyme 1670 Album Laincel Musée Calvet Avignon)


Châteauneuf du Pape au 17ème siècle dessin plume et lavis Musée Calvet Albu Laincet construit par Jean XXII au 14ème siècle



Sources : Claude Mossé  Les Histoires de l’Histoire 1981 ISBN 2-7144-1437-0 H60-2094-5  - B. Guillemain, Les papes d’Avignon (1309 – 1376), Paris, 1998. - Jean Favier, Les papes d’Avignon, Fayard, Paris, 2006,  -  Decima L. DOUIE, « JEAN XXII, JACQUES DUÈSE ou D'EUZE (1245-1334) - pape (1316-1334) », Encyclopædia Universalis [en ligne). URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/jacques-jean-xxii/  - Jacques DUBOIS, « BERNARD DÉLICIEUX (mort en 1320) », Encyclopædia Universalis [en ligne],. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/bernard-delicieux/ -
Ars Nova Roger Blanchard -  G Mollat Revue d’Histoire de l’Eglise de France 1910 Persée vI n°2 persée.fr/doc/rhel  -  Quercy.netJean Dueze – wikipédia et wikimédia  - Maurice Faucon  Les arts à la cour d'Avignon sous Clément V et Jean XXII (d'après les registres caméraux de L'Archivio segreto Vaticano). Seconde partie (1320-1334) Mélanges d’archéologie et d’histoire 1884 V4 N°1 Persée -

A lire ou relire Umberto Eco Le Nom de la Rose ; Maurice Druon Les Rois Maudits – Cette période fertile en rebondissements a fortement inspiré peintres, cinéastes, écrivains, souvent avec bonheur –


vendredi 20 octobre 2017

Conte des Cévennes La Vieille Morte ou la légende de la Pierre Plantée



Conte des Cévennes : La Vieille Morte ou la légende de la Pierre Plantée

Cette légende cévenole part de la présence d’une Pierre Plantée, et sur l’interprétation d’une dizaine de noms de lieux. Plusieurs versions selon les vallées, la nôtre passe par le mont Mars, jusqu’au sommet de la Vieille Morte après avoir passé le Gardon de Mialet. Comme pour tous les contes et légendes, où se trouve la vérité ?

Autrefois il y avait des fées, dans les plaines, sur les montagnes, partout. Des gentilles, des laides, des méchantes.

Sur la montagne de Saint-Clément près de Saint Germain de Calberte il y avait une fée  que même le diable craignait. Elle se mêlait de tout, décidait, commandait, tempêtait, que même sur le mont Mars on pouvait voir les coups de talon qu’elle donnait sur les rochers quand elle était en colère !!
Or il advint qu’une vieille fille des environs s’était trouvé mère. On trébuche à tout âge !.Pour la commande, elle n’en avait pas parlé à la fée. Celle-ci entra dans une belle colère.

-          "----Bougresse, tu as fait un enfant sans m’en aviser. Je te condamne à arracher là en face une grosse pierre plate plus haute que moi, à la charrier toute ta vie sur ton épaule, sans t’arrêter, sans dormir, sans manger, sans boire, avec ton âne, ton enfant, ton chien. Toujours !!


Notre vieille fille obéit, tira une grosse pierre de l’endroit qui depuis s’appelle le col des Grosses Pierres (col des Laupies), la charge sur son dos, met son petit dans sa saqueta (son sac), prend son âne par la courroie et part avec son chien vers le soleil qui n’avait pas encore disparu derrière la montagne. Le petit, malade et mal soigné meurt rapidement. La pauvre mère s’arrête juste pour l’enterrer. C’est maintenant la Place de l’Enfant Mort (Plan de Font-mort).

La femme recharge sa pierre, tire son âne et repart. Un peu plus loin, son fidèle compagnon glisse sur une pierre et chute entre deux rochers qui seront sa tombe : c’est maintenant la Fosse du Chien (cros del tchi).

Un orage et la vieille s’abrite sous un aplomb rocheux et c’est le Rocher d’Ecoute S’il Pleut (ronc d’escouto se plôou).

Elle marche, elle marche longtemps. Une rivière grossie par l’orage lui barre le chemin. Elle essaie de traverser, mais l’âne qui ne savait pas nager est emporté par le courant. Et l’endroit porte le nom de Noie-Ane (negase) ainsi que le pont qui enjambe la rivière entre St Etienne et St Germain.

La vielle fille réussit à se sortir de l’eau avec sa pierre. Elle grimpe la montagne et se secouant pour ne pas dormir. C’est la colline de Mort Sommeil (serre de Mort de Son). Elle marche, elle marche…. Elle a froid à la Froidure (la Frégeyre), perd un soulier au Soliers. Elle n’en peut plus et laisse tomber sa pierre, la Pierre de la Vieille. Ainsi s’appelle l’endroit où la pierre est plantée.

Elle erre sur la cime, sue de fatigue et de peur, pleure et ces gouttes feront le Ruisseau des Gouttes, (valat de las gotas). La fée qui l’épiait se met à rire et ignorant la clémence, la tue sur place d’un geste sur la montagne de la Vieille Morte.

L’histoire pourrait s’arrêter là. Mais certains pensent que le corps de la vieille fut si vite desséché que le vent d’automne l’emporta vers Anduze et Quissac au lieu de Vieille-Sèche (Villesèque). On dit aussi que l’esprit de la vieille a élu domicile sur le mont de la Vieille Morte et que quelquefois, il lance la Danse de la Vieille : alors le vent se lève et souffle en tournoyant. Il vous emporte le chapeau, vous assoit, arrache les arbres, vous redresse, et vous fait danser la Contrariante (la Reboussière), quatre tours d’un côté, quatre tours de l’autre qui est la danse de St Martin de Boubaux.







      La Pierre Plantée- 



Sources : Jean-Noel et Nicole Pelen  Récits set contes populaires des Cévennes /1  édit Gallimard 1978 – version M Joutard, Marceau Lapierre, Ernest Manen – Numa Bastide Club Cévenol °2/1973p358-359 – fée clochette punk Disney et sorcière-printerest  - Mégaliths en forêt de Fontmort Lieux-insolitees.fr   - Voies de Communications à Travers le Temps par Schisto 7/6/2016 internet -




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Photos qui n'ont rien à voir avec le conte - simplement pour le plaisir - Notre voisine Saint-Quentin la Poterie du haut de la Tour de l'Horloge (à visiter) - 2ème photo le château d'Uzès au fond et la plaine de St Quentin-







dimanche 15 octobre 2017

Pourquoi un pape à Avignon ?





(Avignon Palais des Papes J M Rosier www.rosier.pro wikipedia.org)

Pourquoi un pape à Avignon ?

. (on m’a dit que chez nous, on ne dit pas « en Avignon » cela fait pédant ou touriste, donc acte  !)
Benoît XI
A la mort du politique et impulsif pape Boniface VIII, un mois à peine après les incidents d’Anagni (la gifle de Nogaret et Colonna à Boniface VIII) en 1303, le roi de France Philippe le Bel en conflit récurrent avec la papauté, souhaitait faire élire à Rome un pape français, un pontife pas trop regardant, pas trop intelligent, fatigué par l’âge. Bref quelqu’un qui aurait juste le temps de ramener le calme sans s’occuper d’affaires plus ou moins douteuses. En quatre jours, et quelques tours de scrutin, Nicolas Bocassini est élu sous le nom de Benoît XI. C’est un dominicain, paisible, souffrant d’une maladie pulmonaire qui l’empêche de parler en public, un pape idéal. Il pardonne au roi toutes les offenses faites à la papauté sauf celles de Nogaret, il pardonne les clans italiens et reçoit leurs chefs à Rome, amnistie les Colonna, annule des bulles de son prédécesseur…. Mais garde une dent contre Nogaret qui est le conseiller du roi Philippe le Bel, son garde des sceaux et surtout celui qui met en œuvre la politique du roi (avec Marigny).
Mais le 6 juillet 1304 séjournant à Pérouse où un tribunal devra juger les auteurs des incidents d’Anagni, le pape a faim et déjeune de bon appétit. Au dessert, des figues, un merveilleux plateau de figues fraîches. Odorantes, juteuses. Une, deux, trois,.. le plateau y passe. Qui n’a pas fondu devant ces fruits si appétissants ? Mais le Saint-Père qui a du mal à respirer, s’étrangle, s’étouffe et succombe. Un temps on a cru à un empoisonnement, hypothèse abandonnée maintenant.
A cause de cette indigestion, les papes vont s’installer à Avignon.

Trêve de plaisanterie, d’autres causes vont obliger son successeur à choisir cette ville pour siège officiel de la papauté. Et cela va transformer l’économie, l’architecture, la vie des habitants de ce secteur, le Languedoc voisin y compris.
Avignon compte à ce moment-là, environ 5000 habitants, c’est une ville paisible, riche du commerce, en particulier de la draperie. De multiples marchés et métiers. Derrière une des portes des remparts, la porte Ferruce, se tenait un véritable centre commercial. Les rues de la Triperie, le quartier de l’Herberie (marché aux légumes) le carré aux poissons. Au milieu de ce dernier était plantée la vigne épiscopale, entretenue par les poissonniers à charge de loyer en grappes et d’un impôt en nature sous la forme de poissons frais pour l’évêque.
(siège d’Avignon par Louis VIII le Lion1226- mort du roi à gauche et couronnement de Louis IX à droite de l’enluminure –Jean Fouquet Tours 1455-60 BNF Département des manuscrits 6465f°211v)
Avignon c’était une soixantaine d’hectares à l’intérieur des remparts, une grosse ville bien alimentée en eau potable, agréable à vivre.
Un proche passé compliqué. La ville avait pris fait et cause pour Raymond VII de Toulouse pendant la guerre des Albigeois et elle fut assiégée et prise par le roi Louis VIII en 1226. Les remparts seront partiellement détruits, les fossés comblés. Il faut dire que la ville avait refusé le passage à l’armée royale ! Les Avignonnais construiront de nouveaux remparts de 1234 à 1248 à l’extérieur des anciens. Les remparts actuels sont dus au pape Innocent VI(1355) englobant les nouveaux quartiers.
En 1249 la ville se déclare république à la mort du comte Raymond VII de Toulouse. St Louis encore Louis IX se casse les dents sur ses fortifications. Mais en 1251 elle doit se soumettre aux frères de St Louis, Alphonse de Poitiers et Charles d’Anjou héritiers par les femmes des marquisats et comté de Provence. A la mort d’Alphonse en 1271, sans héritier direct, le roi Philippe III hérite de sa part d’Avignon qu’il transmet en 1285 à son fils Philippe le Bel. Mais celui-ci a tellement besoin d’argent, qu’il cède en 1290 la ville et ses environs à Charles II d’Anjou qui va contribuer à son développement rapide. Charles est roi de Naples et a pour suzerain direct le pape. Ce dernier depuis Grégoire X, possède Carpentras et le comtat du Venaissin, à moins de deux chevauchées d’Avignon, territoires donnés directement par le roi Philippe III le Hardi à la mort d’Alphonse de Poitiers suivant un vieux traité de 1229 signé avec le comte de Toulouse. On peut dire que le pape est chez lui dans le Comtat.

Avignon c’était aussi une position stratégique exceptionnelle pour l’époque : sur la rive gauche du Rhône, face au royaume de France, le pont Saint-Bénézet en direction de l’Espagne, une économie fleurissante, le comtat sera le grenier à grain de la papauté. En aval, le pont de Pont-Saint-Esprit est en construction de 1265 à 1309 et il sera tellement protégé qu’une fois construit les marchandises seront déchargées à l’entrée et véhiculées par barges sur le fleuve, et les chariots rouleront sur le pont sur un tapis de paille pour ne pas l’ébranler. Arles n’a plus son pont romain. Le vieux pont Saint-Bénézet d’Avignon construit de 1177 à 1185 fera la fortune de la ville par les taxes sur les marchandises qu’on doit payer pour le traverser. Avignon et Marseille entretiennent des relations commerciales régulières : les navires après Aigues-Mortes remontent le Rhône par Arles jusqu’au rocher des Doms sous Avignon.

Le conclave pour élire le prochain pape se tient à Pérouse en juillet 1304. Un an d’intrigues, entre Français et Italiens. Philippe le Bel et son confident Guillaume de Nogaret veulent un pape français qui réside du bon côté des Alpes c’est-à-dire sur ses terres provençales. Philippe le Bel veut la couronne du Saint Empire Germanique et pour cela il lui faut un pape à sa botte. Aucune manœuvre, aucune turpitude ne nous seront épargnées. Les chevaucheurs tuent leurs montures pour apporter des nouvelles d’Italie au roi.
L’archevêque de Bordeaux Bertrand de Got, une cinquantaine d’années, a la faveur du clan français. C’est un homme diplomate, modéré, à la santé fragile, à la bonhomie naturelle. Il est souvent dans l’entourage du roi, il le respecte, lui reconnait des qualités sinon des vertus. Le 20 juin 1305, il est chez des amis à Lusignan, la ville de la fée Mélusine, la fée des bonbons et des nougats… Un messager arrive d’Italie : Bertrand de Got est élu pape !! Il sera Clément V, parce qu’il souhaite à ce moment-là qu’une ère de clémence s’installe. L’Histoire sera moins « clémente », il laissera brûler les Templiers par exemple. Le futur pape rejoint Bordeaux où commencent les ennuis.
(Palais des Papes Maître de Boucicaut début 15ème siècle BNF ms 23279f°81)
  Te Deum dans la cathédrale de Bordeaux, des prélats arrivent d’Italie, d’Espagne, de France. L’ambassade du roi de France est là en la personne de son frère le comte d’Evreux. Le dessus du panier est présent même le duc de Bourgogne. Bertrand confirme son acceptation et il propose pour son intronisation Vienne ou Carpentras, ville pontificale. Mais Vienne est terre d’Empire, et Philippe le Bel n’apprécie pas du tout. Une ambassade royale arrive à Bordeaux fin août dirigée par le frère aîné du roi, Charles de Valois et accompagnée par une escorte fortement armée. Lyon est proposé pour la cérémonie, un oncle du nouveau pape y a été archevêque. Menaces, pressions, chantage… les chevaux de l’escorte passent souvent sous les fenêtres du nouveau pape. Finalement il y aura deux intronisations, l’une privée à Vienne, et l’autre en grand apparat à Lyon, le roi se déplaçant à cette occasion. La cérémonie lyonnaise est pour le 1er novembre. Pèlerins, simples croyants ou curieux, commerçants, et les inévitables malandrins se mettent en chemin pour assister à l’événement. Le pape quitte Bordeaux le 4 septembre.

Lyon se prépare. Sur le parvis de l’abbatiale, des tribunes sont érigées. Les hommes d’armes ont toutes les peines du monde à contenir la foule accourue de toute l’Europe. Mais premier couac : l’intronisation est remise au 15 novembre, l’hiver est précoce et des invités sont en retard. La foule s’inquiète, gronde. Les astrologues y lisent un mauvais présage. Second couac, le nouveau pape en route n’a pas utilisé son droit de grâce pour empêcher l’exécution à Carcassonne de seize personnes comparses de Bernard Delicieux, moine qui défendait tous ceux que l’Inquisition jetait dans les flammes. Le moine est emprisonné. Clément V obtient simplement sa libération et Bernard Delicieux devient prisonnier libre au service du pape. Autre mauvais signe.

Le 15 arrive avec un beau soleil rare en cette saison à Lyon. La cérémonie peut avoir lieu. Le doyen du Sacré Collège, Napoléon Orsini pose la tiare sur la tête de Clément V. La foule est en délire. Princes, ducs, comtes, barons et le roi Philippe Le Bel sont là, entourés de leurs écuyers, épée dégainée comme le veut la tradition, vêtus magnifiquement. Sauf le roi d’Angleterre, absent, mais qui a envoyé comme cadeau une batterie de cuisine complète en or massif !! (quelle cuisine va nous faire ce pape ?!!)
Le pape veut un bain de foule. On lui amène un cheval blanc, Charles de Valois et le duc de Bretagne lui tiennent la bride, Philippe le Bel entouré de ses soldats en arme emboite le pas… Le cortège atteint le Gourguillon, chemin qui mène à la Saône. Sur un vieux mur la foule s’est entassée, le mur cède, les pierres roulent jusqu’au cheval du pape qui s’effraie et le pape tombe. La tiare  roule dans le ruisseau, elle y perd une émeraude énorme. Philippe le Bel ramasse la tiare. Charles de Valois est blessé ainsi que le duc de Bretagne qui mourra le lendemain. Une douzaine de morts dans la bousculade. Encore un mauvais présage.
Une semaine plus tard une rixe éclate entre les gardes gascons et des italiens : un des frères du pape Gaillard de Got est tué d’un coup d’épée italien.
Echanges de cadeaux entre le roi et le pape, et Philippe le Bel obtient la nomination de neuf cardinaux français. De ce fait au Sacré Collège nous avons autant de Français que d’Italien.
 (Clement V –Bibliothèque Palatine Rome –photoJPS68 wikimedia)
Clément V va mettre trois ans pour rallier Avignon : il va de ville en ville, en passant par Poitiers, Bourges…. Il est à Cluny lorsque le roi décide de chasser les juifs du royaume : Clément V leur ouvre les portes des terres pontificales. Il est à Loches lorsque les Templiers sont arrêtés. Le roi ne cessera de le harceler pour obtenir son appui dans cette affaire.
Officiellement il s’installe à Avignon le 9 mars 1309. A Rome les fractions rivales ne cessent de s’entre-tuer. La politique au royaume de France est compliquée. En 1305 enfin le traité de paix avec la Flandre, mais on sait que ce n’est que provisoire. En 1306, expulsion des juifs de France, 1307 début de l’affaire des Templiers, La même année le roi Philippe Le bel marie sa fille Isabelle au roi Edouard II d’Angleterre alors que nul n’ignore que les tendresses de ce dernier vont plus certainement aux damoiseaux qu’aux demoiselles. En 1309, le roi de France devient pour les cours européennes le « faux-monnayeur » en mettant en pratique une dévaluation. Le royaume vit une nouvelle fois une crise financière des plus terribles. 
Bref, Clément V se sent plus à l’aise, plus en sécurité sur ses terres provençales. Le palais des papes n’existait pas encore, et Clément V s’installe rue Annanelle dans un couvent de dominicains. Charles d’Anjou lui cède les deux premières arches du pont Bénézet jusqu’à la chapelle. Mais le pape réside plus volontiers à Carpentras dans le Comtat Venaissin. Il séjourne souvent près de Malaucène dans la fraîcheur du prieuré de Groseau, au pied du mont Ventoux.
Avignon devient une espèce de Mecque chrétienne. La population s’y accroit considérablement, peut-être jusqu’à cent mille personnes. Chaque cardinal y entretient sa cour personnelle. Pèlerins, mais aussi trafiquants, quémandeurs, gens d’affaires de toute l’Europe. Des plaideurs qui viennent réclamer justice en s’appuyant sur le droit canon. Une foule bruyante, intriguante.. qui vit dans une certaine insalubrité. On en vient à différencier l’Avignonnais de souche c’est à dire dont la mère est avignonnaise et inscrits sur le registre des citoyens (albo civicum) et les autres. Le registre des citoyens était un registre d’état civil avant l’heure, tenu par des juristes laïcs qui pouvaient en délivrer une copie. Les familles s’entassent dans des maisons en torchis, les plus riches dans des maisons en pierre avec second étage. Les plus pauvres vivent dans des cabanes construites dans les rues, dans les creux des remparts, et même dans les cimetières. Vivre en dehors des remparts, c’était s’exposer aux brigands. Les loyers n’étaient pas toujours payés, et les prélats n’étaient pas les derniers à quitter la ville laissant des dettes derrière eux, malgré les menaces d’excommunication brandies par Clément V. Tout est à vendre y compris les testaments. Prostitution quasi industrielle, tellement bien implantée que malgré les lois Marthe Richard au 20ème siècle qui fermaient toutes les maisons closes, Avignon restera « ville ouverte » jusqu’en 1970.

Clément V tenant consistoire -archi départementales
Clément V supporte de moins en moins les odeurs, la chaleur d’Avignon. Il rejoint Carpentras. Il y prépare le concile de Vienne en 1312 où il rencontrera pour la dernière fois Philippe le Bel tout aussi mal portant. Il rédige son testament et dernier pied de nez à Philippe Le Bel il confie la gestion complète des biens des Templiers à l’ordre des Hospitaliers. La légende raconte que pour chaque anniversaire de l’arrestation des Templiers, un fantôme traverse la chambre du pape dans le couvent de Groseau et demande  « Qui veut délivrer le Saint Sépulcre ? » et la voix de Clément V de répondre « Personne, le Temple est mort »..
En mars 1314 il décide de retourner dans son village natal de Villandraut pour y mourir. Le 7 avril fatigué physiquement et mentalement, il arrive à Roquemaure-du-Gard. Il a le sentiment d’avoir plus servi le roi de France que la Chrétienté. Guillaume Ricard le seigneur des lieux accueille le souverain pontife et sa suite. Mais le pape est malade, il vomit, il respire difficilement. Son hôte lui donne une tisane de thym, marjolaine, aubépine et autres fleurs séchées. Mais un des médecins de la suite a la curieuse idée d’y ajouter des émeraudes pillées. Clément V quitte ce monde après une agonie effroyable. 
Le Grand Maître du Temple Jacques de Molay l’avait prédit sur le bûcher le 19 mars 1314 : Nogaret, Clément V, et bientôt Philippe le Bel mourront avant un an. « Pape Clément, Roi Philippe avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment ! Maudits, Maudits ! Tous jusqu’à la treizième génération de vos races !! »
 (De Molay sur le bûcher -  De Casibus – Boccace 15ème siècle BNF)
Et ce n’est pas fini. Avec le règne de Philippe le Bel meurt la dynastie des Capétiens et c’est le chaos successoral royal. Quant à Clément V, le sort va s’acharner sur sa dépouille. Un cierge met le feu à ses vêtements et à son cadavre dans la cathédrale de Carpentras où il est exposé. Sa jambe gauche en particulier brûle, appelée à l’époque « mollet », marque du supplicié du Temple Jacques de Molay ? La population y voit un signe de catastrophe imminente. Plus tard il est ramené près de son village natal, Villandraut, dans la cathédrale d’Uzeste. Mais son tombeau est détruit lors des guerres de religion du 16ème siècle et ses restes incinérés. Il ne reste rien du premier pape d’Avignon.
Le 1er mai 1314 le conclave se réunit à Carpentras pour élire un nouveau pape. Il lui faudra deux ans pour réussir, deux ans d’intrigues, de rixes, de meurtres…Carpentras mise à feu et à sac, une partie de la ville incendiée, les maisons bourgeoises pillées….
Ce sera une autre histoire..l’histoire de Jean XXII, pape pendant dix-huit ans. Il s'installe au palais épiscopal, le Palais des Papes sera construit plus tard. Nous en reparlerons.


(Palais des Papes 1774 Cortège du Vice-Légat Musée Calvet Avignon Huile de Claude-Marie Gordot)


Carte de Provence et des terres adjacentes, Guillaume Delisle ; et Carte du Comté-Venaissin et qui comprend six diocèses. Avignon, Carpentras, Vaison, Cavaillon, Orange, et St-Paul-Trois-Châteaux, Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville. Janv2014 oie blanche wikimédia commun ttps://commons.wikimedia.org/wiki/File:Carte_du_Comtat_Venaissin.svg  -   (Bibliothèque Municipale d’Avignon) - Jean Favier Les Papes en Avignon.-  Claude Mossé et Nicole Pallanchard, Clément V, premier pape d'Avignon (1265-1314), Éd. Stock, Paris, 1998, (ISBN 2-234-04988-1).- B. Guillemain, La cour pontificale d’Avignon (1309 – 1376). Étude d’une société, Paris, 1962.-  Alain Pujol, Clément V, le pape maudit, Éd. Vivisques, Bordeaux, 1988, (ISBN 2-907310-01-1).-  F. Benoît, La Provence et le Comtat Venaissin, Paris, 1949.  -  J. P. Papon, L’histoire générale de la Provence, T. I à IV, Paris, 1777-1786 -- R. Moulinas, Les Juifs du Pape, Éd. Albin Michel, Coll. Présence du Judaïsme, Paris, 1992 - A voir ou lire ou revoir ou relire Les Rois Maudits Maurice Druon 1987 et le film de Josée Dayan 2005 -






(Palais des Papes Bouricaut 15ème BNF ms 23279f°81)