(château de Candiac en Petite Camargue)
Le Marquis de
Montcalm
Au Québec, une ville porte le nom de Candiac.
Candiac nom du château où
Louis-Joseph de Saint-Véran marquis
de Montcalm-Gozon nait en France, le 28 février 1712, en Petite Camargue près
de Uchaud, Vergèze (maintenant Vestric-Candiac).
La Ville de Candiac du
Québec est fondée en 1957, Son nom est choisi en hommage et en souvenir du
marquis de Montcalm.
C’est un gentilhomme et
un militaire français. Fils de Louis-Daniel de Montcalm et de
Marie-Thérèse-Charlotte de Lauris de Castellane, il épouse Angélique Louise
Talon de Boulay avec laquelle il aura 10 enfants. Il fait partie de la noblesse
d’épée où l’on retrouve l’essentiel des officiers français de l’époque de nos
rois Louis XIV-Louis XV. Il est baptisé à Vauvert, toujours en Petite Camargue.
Un hameau de cette ville portera d’ailleurs son nom. Gardois, et même
Camarguais…. Comment se retrouve-t-il au Québec ?
On le décrit petit, de teint olivâtre, les yeux foncés,
méditerranéen. En 1735 au décès de son père il hérite des titres de marquis de
Montcalm-Gozon, baron de Gabriac, de Saint-Véran, Candiac, Tournemine, Vestric,
Saint-Julien et d’Arpaon.
La famille n’est pas riche de terres et de revenus. Une carrière dans l’armée s’impose. Il suit les traces de son père lieutenant-colonel au régiment de Hainault. Il y sera reçu enseigne dès l’âge de 9 ans. Militaire dans l’âme, il est promu capitaine à 17 ans, colonel à 31 ans, maréchal de camp puis lieutenant général. En 1743 il avait acheté le grade de colonel du régiment d’Auxerrois. À l’époque, on pouvait acheter et vendre les postes d’officiers dans l’armée française, c’est ce qu’on appelle la vénalité des offices.
Il participe aux campagnes des guerres de succession
d’Autriche, Pologne, à la guerre de Sept Ans…. Au total 11 campagnes, blessé 5
fois, 7 sièges, 31 ans dans l’armée… Chevalier de Saint-Louis. Marque de la confiance
de la Cour, on lui confie toutefois la création d'un nouveau régiment de
cavalerie à son nom en 1749. Sa devise est « Mon innocence est ma forteresse ».
E, 1752, le roi lui accorde une pension. Il se retire un temps dans son château de Candiac pour une retraite paisible et pour veiller à l’éducation de ses enfants.
Mais il est envoyé en 1756 au Canada pour défendre la Nouvelle-France menacée par les Anglais. Il va les tenir en échec pendant trois ans. Puis, symbole fort ? lui et son rival anglais James Wolfe seront tués lors de la bataille des Plaines d’Abraham, sonnant le début de la fin des ambitions françaises au Canada.
Un peu réticent avant de s’engager
en Nouvelle-France, prémonition ou fatigue, malgré le titre de maréchal de
camp, il écrira : «Je
crus devoir accepter une commission aussi honorable que délicate qui assurait
la fortune de mon fils, objet intéressant pour un père, commission que je
n'avais ni désirée ni demandée». Il négocie aussi une rente de veuve pour
son épouse, si les choses devaient mal tourner.
Il quitte Brest en
1756 sur la frégate La Licorne pour a Nouvelle-France. Il s’est entouré
d’officiers professionnels et d’ingénieurs. A son arrivée il trouve une
situation intenable : 65 000 habitants en Nouvelle France,
1 610 000 dans les colonies anglaises, une marine britannique
puissante. Lui doit faire face avec quelque 5 000 soldats français, et
10 000 hommes des compagnies franches de la Marine et des milices locales.
À peine débarqué, Montcalm se retrouve en conflit avec le gouverneur
général Vaudreuil sur la stratégie à employer. À l’instar de plusieurs de ses camarades, il note
ses observations sur la géographie, le climat, les autochtones et la
société coloniale dans un petit carnet. Le
marquis constate ainsi que les Canadiens parlent un très bon français ponctué
d’expressions tirées de la marine.
(Bataille de Fort William Henry – Montcalm essayant d’empêcher les
amérindiens d’attaquer les soldats et civils britanniques -1870-1880)
Fin tacticien, il est économe du sang de ses hommes tout en étant audacieux dans la conduite des opérations. Lors de la destruction de Fort William Henry, il va intervenir rapidement pour faire cesser les violences de ses alliés autochtones envers des petits groupes anglo-américains qu’il fera escorter vers les lignes britanniques par ses soldats.
Ce sera les victoires de Chouagen en 1756,
William Henry en 1757, Carillon en 1758. Puis en 1759 ce sera la défaite
d’Abraham. Mortellement blessé, mais ayant toute sa lucidité il est ramené à
Québec où il décède après avoir reçu les derniers sacrements et après avoir mis
ses affaires en ordre. Il aurait dit à l’un des frères du chirurgien André
Arnoux :
« - Combien de temps me
reste-t-il à vivre ?
- Une douzaine d'heures, tout au plus, Votre Excellence.
- Tant mieux, je ne verrai pas la reddition de Québec. »
Louis-Joseph marquis
de Montcalm, lieutenant général du roi en Nouvelle-France, s'éteint à Québec
le 14 septembre 1759, à 5 heures du matin.
Sa mort démoralise les
troupes qui quittent Québec le jour-même. Malgré une contre-offensive française
et la victoire de Sainte-Foy, les Britanniques gagnent tout le Canada. En 1763,
le traité de Paris entérine la fin de la Nouvelle-France.
A Nîmes à deux pas de
la Porte de France, une place lui est consacrée. Elle donne sur la rue de la
République.. La Nouvelle-France a disparu mais Québec et Montréal sont encore francophones, peut-être même pour Montréal la
deuxième en monde.
Montcalm
est enterré au carré militaire à Québec. En 2001, les restes du marquis de Montcalm sont transférés au
cimetière de l’Hôpital-Général de Québec au cours d’une cérémonie présidée par
le premier ministre Bernard Landry. Il y repose toujours dans un mausolée qui
lui est consacré.
En France, une frégate de la Marine nationale porte son nom, et de même une promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr.
·
Le mausolée de Montcalm
à Notre-Dame-des-Anges.
/francearchives.gouv.fr/fr/pages_histoire/40082—
A Québec, la maison Montcalm où le marquis avait séjourné, a
été classée monument historique en 1973.
Une souscription internationale est lancée et grâce à la ténacité de Gaston Bouzanquet (1866-1937), viticulteur, poète, une stèle surmontée d’une statue du Marquis de Montcalm est érigée à Vestric-Candiac le 17 juillet 1910. Elle est du sculpteur gardois Léopold Morice (1846-1920). Une réplique trône à Québec dès 1911.
Son
adversaire James Wolfe fera l’objet d’une controverse tant en Angleterre qu’au Canada.
Un obélisque à la mémoire de Wolfe victorieux était
en place à l'endroit de sa mort sur les Plaines d'Abraham depuis le XIXe siècle.
Régulièrement vandalisée, elle a fini par être isolée dans un carrefour
giratoire tandis que la mention « victorieux » a été définitivement
effacée. La maisonnette occupée par Wolfe pendant la majorité de la campagne de
1759 n'a pas été transformée en monument, mais en toilette publique, sans la
moindre inscription
Montcalm conduisant ses troupes aux Plaines d'Abraham.
(avec la permission de Charles William Jefferys/Bibliothèque et
Archives Canada/e010999530)
Sources et pour en savoir
plus : Joy Carroll. Wolfe et
Montcalm : la véritable histoire de deux chefs ennemis,
Montréal : Éditions de l'Homme, 2006, 362 p. (ISBN 2-7619-2192-5) [traduit
de l'anglais par Suzanne Anfossi].--/francearchives.gouv.fr/fr/pages_histoire/40082—
Bibliothèque et Archives Canada/C-27665)--- wiipedia.org--- www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/montcalm-louis-joseph-de-marquis-de-montcalm
www.biographi.ca/fr/bio/montcalm_louis_joseph_de_3F.htmlwww.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/montcalm-louis-joseph-de-marquis-de-montcalm---
/heritage.bnf.fr/france-ameriques/fr/montcalm-article-fondationlionelgroulx.org/programmation/19/06/05/figures-marquantes/louis-joseph-de-montcalm---
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