Camp des garrigues-Nîmes1914
Uzès et l'après guerre de 1914-1918 :
(Voir aussi sur ce blog 1914-1918 Bouleversements sociaux et
économiques -02/06/2017)
L’entrée en guerre bouleverse comme
partout la vie des Uzétiens. Toute activité parait s’arrêter. Puis en septembre les
premiers trains de blessés entrent en gare d’Uzès. La réalité est là. Les
premiers deuils aussi.
Les Uzétiens peuvent suivre les
combats et l’actualité grâce au Journal d’Uzès : chaque semaine, la Une et
plusieurs pages sont consacrées aux actualités du front.
La duchesse d’Uzès est très active
pendant cette période. En 1915 elle écrit à l’empereur d’Allemagne pour le
supplier d’arrêter d’assassiner les enfants et les femmes qui se dévouent aux
blessés. Elle est fondatrice de l’Hopital de Rambouillet où elle est infirmière
bénévole. Elle recevra pour son action la médaille vermeille des épidémies.
Vient le temps des restrictions : fixation du prix du sucre par la préfecture, réquisition de toute la récolte du blé en 1917, collecte du coton pour fabriquer la poudre….
Ci-dessus les femmes à l’usine---ci-dessous lepoilu-paris.com/fr/15755-affiche-restrictions-1914-1918.html—Les enfants sont appelés à composer des affiches pour l’économie de guerreEn 1917, un terrible accident
endeuille un peu plus la ville : un autobus qui effectue la liaison
Uzès-Nîmes est broyé par un train au passage à niveau. Sept morts, dix-huit
blessés. Puis c’est la grippe espagnole dès 1918 qui s’abat sur la ville, près
de 50 victimes.
137 Uzètiens sont tombés au front.
Dès 1917 est créée une Union des Pères et Mères dont les fils sont morts. Elle
sera complétée par une sectioon uzétienne du Souvenir Français, et d’une
association des Libérés de la Guerre qui
compte environ 200 démobilisés. Des plaques commémoratives sont inaugurées à la
cathédrale et au temple de la ville.
Un monument aux morts est construit
sur l’Esplanade. Il est inauguré le 24 avril 1924, devant une foule nombreuse,
protestants et catholiques unis dans le malheur pour la première fois depuis
longtemps.
Des magasins ferment à tout jamais,
des domaines agricoles s’effondrent. La ville parait exsangue lorsque
l’armistice arrive enfin.
A partir des années 1922, l’économie
repart doucement. Joseph Lacroix, conservateur, est élu à la mairie. La
modernisation du matériel agricole et le développement des coopératives sont un
des facteurs d’accélération de la relance.
En 1926, une manufacture de tapis
« France Orient » s’installe dans les casernes avec des ouvrières
arméniennes. D’autres entreprises artisanales voient le jour. Joseph Chauvet
crée une manufacture de vêtements avec une trentaine d’emplois à la clé. Le
sport reprend ses droits : le Gallia Club football, la Pédale Uzétienne…
( club de foot
maillot blanc estampillé d’un cop rouge)
En 1925 « La Cigale
Uzégeoise » est lancée par Georges Gourbeyre et des personnalités
littéraires uzétienne ou de cœur, des historiens, des poètes, des spécialistes
de médecine…. y participent. Les premières sessions raciniennes et la pose d’une
plaque sur le pavillon Racine en 1929 sont dues à Georges Gourbeyre et à Jean
Jacques Brousson. La Société des Amis d’Uzès voit le jour soutenue par des
conseillers municipaux parisiens, des représentants de l'Académie Goncourt, de
Charles et André Gide et de la Duchesse douairière. Son but est d’organiser des
manifestations artistiques, des expositions de produits de la région…
La vie reprend . Mais la récession
économique du pays, les crises agricoles, les plaies de la guerre de 1914, vont
faire que Uzès en 1936 ne compte plus que 4033 habitants.
1914-1918
– Vallabrix
-Ceux qui ne sont pas revenus :
-
Louis
Joseph GUERIN, soldat matricule 587, recrutement Pont
St-Esprit – 4ème RI –
18/1/1882
– 16/9/1914 – Disparu à Massiges (Marne) – Médaille militaire et Croix de
Guerre
-
Philippe
Calixte PROZEN, soldat au 58ème RI matricule
347 recrutement à Pont St Esprit –
4/12/1880
– 17/11/1914 – Tué à l’ennemi dans les bois de Malimbois – St Michel (Meuse) -
Médaille Militaire et Croix de Guerre
-
Paul
Louis ANCE, soldat au 110ème RI
Territoriale – vient du 120ème RI – 17/2/1879 – 17/2/1915 – mort des
suites de ses blessures à Vienne La Ville (Marne) - Médaille Militaire et Croix
de Guerre – Son régiment est constitué en 1914 à Romans 14ème Région
Militaire et dissout en 1918
-
Fernand
Pierre Alexandre ROCHE , caporal fourrier au 255ème RI
(régiment d’infanterie – 28/7/1887 – 7/4/1915 Tué à l’ennemi dans les Bois de
Lamorville (Meuse) – Médaille Militaire et Croix de Guerre
- Paul Louis AUBERT, sergent au 255ème RI – 21/12/1886 – 15/4/1915 – Disparu aux Bois de Lamorville (Meuse) - Médaille Militaire et Croix de Guerre
-
Raoul
Marius Léopold FRANCOIS, sergent au 27ème BCA
Infanterie Chasseurs Alpins – 20/9/1892 – 7/8/1915 – Tué à l’ennemi dans le
Haut Rhin à Luigekopf – Médaille Militiaire et Croix de Guerre
-
Louis
Marius DESPLANS, caporal au 55ème RI – 6/5/1887 –
10/9/1915 – Tué à l’ennemi à Heippes dans la Meuse - Médaille Militaire et
Croix de Guerre
-
Emile
Emilien PUJOLAS,
soldat
au 328ème RI – 14/8/1876-6/9/1916 – Tué à l’ennemi à Villers
Carbonnel (Somme) – Médaille Militaire et Croix de Guerre
-
Adrien
Vincent Marius BRUN, soldat au 165ème RI –
17/4/1884 – 14/9/1918 – Tué à l’ennemi à Laffaux dans l’Aisne - Médaille
Militaire et Croix de Guerre
-
- Une pensée pour Marius Eugène Bouchet notre boulanger, soldat du 255ème RI 10ème Cie matricule 1258 recrutement Pont St Esprit – 11/6/1887 – 7/4/1915 – Disparu dans la Meuse à Lamorville - Médaille Militaire et Croix de Guerre--Jugement de disparition le 2/2/1921.
(sources : Mémorial-genweb.org – Le Républicain d’Uzès et du Gard édition 2000ans de Notre Histoire)-- Office Ntional du Tourisme 1933-36)
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