jeudi 4 novembre 2021

Uzès et l'après guerre de 1914-18

 


Camp des garrigues-Nîmes1914

Uzès et l'après guerre de 1914-1918 :

(Voir aussi sur ce blog 1914-1918 Bouleversements sociaux et économiques  -02/06/2017)

L’entrée en guerre bouleverse comme partout la vie des Uzétiens. Toute activité parait s’arrêter. Puis en septembre les premiers trains de blessés entrent en gare d’Uzès. La réalité est là. Les premiers deuils aussi.

La vie reprend son cours, portée par les travaux agricoles. Les réfugiés arrivent de la Meuse, l’Aisne, du Nord, du Pas de Calais, de la Somme. Le collège d’Uzès accueille des élèves réfugiés serbes, logés dans des familles. Ils nous racontent ce qu’ils ont vu et vécu pendant la guerre, la retraite devant les armées allemandes. Le collège est transformé en infirmerie et la classe se déroule dans l’ancienne école des Frères.

Les Uzétiens peuvent suivre les combats et l’actualité grâce au Journal d’Uzès : chaque semaine, la Une et plusieurs pages sont consacrées aux actualités du front.

La duchesse d’Uzès est très active pendant cette période. En 1915 elle écrit à l’empereur d’Allemagne pour le supplier d’arrêter d’assassiner les enfants et les femmes qui se dévouent aux blessés. Elle est fondatrice de l’Hopital de Rambouillet où elle est infirmière bénévole. Elle recevra pour son action la médaille vermeille des épidémies.

Vient le temps des restrictions : fixation du prix du sucre par la préfecture, réquisition de toute la récolte du blé en 1917, collecte du coton pour fabriquer la poudre….

Ci-dessus les femmes à l’usine---ci-dessous lepoilu-paris.com/fr/15755-affiche-restrictions-1914-1918.html—Les enfants sont appelés à composer des affiches pour l’économie de guerre 

En 1917, un terrible accident endeuille un peu plus la ville : un autobus qui effectue la liaison Uzès-Nîmes est broyé par un train au passage à niveau. Sept morts, dix-huit blessés. Puis c’est la grippe espagnole dès 1918 qui s’abat sur la ville, près de 50 victimes.

137 Uzètiens sont tombés au front. Dès 1917 est créée une Union des Pères et Mères dont les fils sont morts. Elle sera complétée par une sectioon uzétienne du Souvenir Français, et d’une association des Libérés de la Guerre  qui compte environ 200 démobilisés. Des plaques commémoratives sont inaugurées à la cathédrale et au temple de la ville.

Un monument aux morts est construit sur l’Esplanade. Il est inauguré le 24 avril 1924, devant une foule nombreuse, protestants et catholiques unis dans le malheur pour la première fois depuis longtemps.

Des magasins ferment à tout jamais, des domaines agricoles s’effondrent. La ville parait exsangue lorsque l’armistice arrive enfin.

A partir des années 1922, l’économie repart doucement. Joseph Lacroix, conservateur, est élu à la mairie. La modernisation du matériel agricole et le développement des coopératives sont un des facteurs d’accélération de la relance.



En 1926, une manufacture de tapis « France Orient » s’installe dans les casernes avec des ouvrières arméniennes. D’autres entreprises artisanales voient le jour. Joseph Chauvet crée une manufacture de vêtements avec une trentaine d’emplois à la clé. Le sport reprend ses droits : le Gallia Club football, la Pédale Uzétienne…

( club de foot maillot blanc estampillé d’un cop rouge)

En 1925 « La Cigale Uzégeoise » est lancée par Georges Gourbeyre et des personnalités littéraires uzétienne ou de cœur, des historiens, des poètes, des spécialistes de médecine…. y participent. Les premières sessions raciniennes et la pose d’une plaque sur le pavillon Racine en 1929 sont dues à Georges Gourbeyre et à Jean Jacques Brousson. La Société des Amis d’Uzès voit le jour soutenue par des conseillers municipaux parisiens, des représentants de l'Académie Goncourt, de Charles et André Gide et de la Duchesse douairière. Son but est d’organiser des manifestations artistiques,  des expositions de produits de la région…



La vie reprend . Mais la récession économique du pays, les crises agricoles, les plaies de la guerre de 1914, vont faire que Uzès en 1936 ne compte plus que 4033 habitants.

 

(Office du Tourisme 1933-36)

 

1914-1918 – Vallabrix -Ceux qui ne sont pas revenus :

 

-         Louis Joseph GUERIN, soldat matricule 587, recrutement Pont St-Esprit – 4ème RI –

18/1/1882 – 16/9/1914 – Disparu à Massiges (Marne) – Médaille militaire et Croix de Guerre

-         Philippe Calixte PROZEN, soldat au 58ème RI matricule 347 recrutement à Pont St Esprit –

4/12/1880 – 17/11/1914 – Tué à l’ennemi dans les bois de Malimbois – St Michel (Meuse) - Médaille Militaire et Croix de Guerre

-         Paul Louis ANCE, soldat au 110ème RI Territoriale – vient du 120ème RI – 17/2/1879 – 17/2/1915 – mort des suites de ses blessures à Vienne La Ville (Marne) - Médaille Militaire et Croix de Guerre – Son régiment est constitué en 1914 à Romans 14ème Région Militaire et dissout en 1918

-         Fernand Pierre Alexandre ROCHE , caporal fourrier au 255ème RI (régiment d’infanterie – 28/7/1887 – 7/4/1915 Tué à l’ennemi dans les Bois de Lamorville (Meuse) – Médaille Militaire et Croix de Guerre

-         Paul Louis AUBERT, sergent au 255ème RI – 21/12/1886 – 15/4/1915 – Disparu aux Bois de Lamorville (Meuse) - Médaille Militaire et Croix de Guerre

-         Raoul Marius Léopold FRANCOIS, sergent au 27ème BCA Infanterie Chasseurs Alpins – 20/9/1892 – 7/8/1915 – Tué à l’ennemi dans le Haut Rhin à Luigekopf – Médaille Militiaire et Croix de Guerre

-         Louis Marius DESPLANS, caporal au 55ème RI – 6/5/1887 – 10/9/1915 – Tué à l’ennemi à Heippes dans la Meuse - Médaille Militaire et Croix de Guerre

-         Emile Emilien PUJOLAS, soldat au 328ème RI – 14/8/1876-6/9/1916 – Tué à l’ennemi à Villers Carbonnel (Somme) – Médaille Militaire et Croix de Guerre

-         Adrien Vincent Marius BRUN, soldat au 165ème RI – 17/4/1884 – 14/9/1918 – Tué à l’ennemi à Laffaux dans l’Aisne - Médaille Militaire et Croix de Guerre

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  Une pensée pour Marius Eugène Bouchet notre boulanger, soldat du 255ème RI 10ème Cie matricule 1258 recrutement Pont St Esprit – 11/6/1887 – 7/4/1915 – Disparu dans la Meuse à Lamorville - Médaille Militaire et Croix de Guerre--Jugement de disparition le 2/2/1921.

(sources : Mémorial-genweb.org – Le Républicain d’Uzès et du Gard édition 2000ans de Notre Histoire)-- Office Ntional du Tourisme 1933-36)


 

 

 

 

 

 

 

 


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