La Carrière- Evolution industrielle
de l’Uzège :
(La carrière - Photo archives
personnelles 15/11/2009 –)
En arrivant à Vallabrix on
aperçoit encore aujourd’hui une carrière de sable sur Le Brugas. Mais jusqu’au
début du 20ème siècle, nous avions deux carrières. L’une à
l’emplacement du quartier le Grand Planas, secteur de la Madone, une carrière
de moellons à bâtir (pierres grises, blanches de dimensions diverses) (en
venant d’Uzès à gauche à l’entrée du village) et l’autre sur le Brugas, pierres
rouges à brun foncé, quartz aux couleurs sanguines et maintenant sable (sur la
droite du village).
La première a servi dans la
majorité des constructions du village, remparts et château aussi. (Seules les pierres rectangulaires viennent
des carrières de St Quentin ou de Vers). Peut-être aussi à la construction
de caves coopératives des environs au début du 20ème siècle. Avec
certitude en 1912-1914 lors de la construction de l’adduction d’eau de
Vallabrix (Couradou Le Centenaire de l’Adduction d’eau p35). La carrière
s’appelait alors « La Vierge »
du nom du quartier de la Vierge. Du haut de cette carrière, les villageois tiraient des fusées pour faire partir les nuages annonciateurs de grêle.
La seconde carrière sur le Brugas :
Le Brugas est exploité depuis longtemps, filons d’ocre pour les
Romains, mine de fer observée par Thomas Platter en 1596, phosphates au 19ème
siècle, argiles réfractaires…. Pour bien comprendre l’évolution actuelle de
notre carrière, il nous faut nous replonger dans le passé de l’Uzège.
L’industrie de la soie et du drap
dans notre région avait fait progresser celle de la métallurgie et de la chimie
(métiers à tisser et teinture, traitements….).
L’industrie du vin, avec des hauts et des bas, va encourager la
construction des chemins de fer (1839-1857), et développer tous les métiers
annexes. Avant la Révolution de 1789, nos vins de médiocre qualité supportaient
mal le transport. Un nouveau procédé de distillation au début du 19ème
siècle et le Languedoc se couvre de vignes produisant un vin transportable, et
développant le réseau ferré. Le phylloxéra, le mildiou, la surproduction et les
importations auront raison de notre économie. Mais dès 1860 notre région prend
un nouveau départ grâce à notre sous-sol.
Dans la deuxième moitié du 19ème
siècle, l’installation du chemin de fer très en avance dans notre département
pour le transport des marchandises va aider au développement des carrières.
L’ouverture de la ligne Nîmes-Uzès-Remoulins permettra l’acheminement des
matériaux vers Beaucaire, vers la vallée du Rhône, vers Marseille, l’Italie,
l’Espagne, l’Europe. Le chemin de fer va favoriser l’éclosion et le
développement d’industries dont la matière première était fournie par le pays
lui-même. Il donne à la région d’Uzès les moyens de se réadapter après le
déclin des filatures. En 1879 Uzès possède encore 7 filatures de la soie qui
emploient les jeunes filles de la région avec des salaires dérisoires et des
journées interminables. Mais c’est le chant du cygne, les importations de soie,
les modes nouvelles, condamnent cette industrie.
Depuis un peu plus d’un siècle, en
effet, les minerais du sous-sol de l’Uzège intéressent l’industrie. A la fin du
18ème siècle des concessions avaient été accordées pour la recherche
de charbon, Carsan, St Paul de Caisson, Connaux, Le Pin…mais les chercheurs
comme Tubeuf avaient surtout trouvé du lignite, c‘est à dire du charbon de
mauvaise qualité. En 1875 cette production languedocienne représentait un peu
plus de la moitié de toute la production de notre pays. Ce combustible servait
essentiellement dans les fours à chaux, les filatures et les magnaneries :
le lignite brulait à feu doux et continu, préférable à la houille qui donnait
une chaleur trop vive pour ces usages. Ces mines de lignite furent fermées
lorsque vint le déclin de la sériciculture et la fermeture des fours à chaux.
On en rouvrit deux de 1941 à 1948 à Cavillargues et à Pougnadoresse pour
cause de guerre.
Jusqu’alors l’exploitation des
argiles réfractaires de La Capelle et de St Victor les Oules était le fait des habitants,
agriculteurs qui vendaient leurs argiles aux briquetiers, aux potiers d’Uzès et
aux pipiers de St Quentin. L’industrie de la faïence établie à Uzès
prospère : en 1817 une seule fabrique, avec 10 ouvriers, en 1871, 13
fabriques avec 40 ouvriers. En 1854, on dénombre à St Quentin, 28 fabriques de
poteries, 30 de pipes, 3 de briques réfractaires, une de faïence, une de
creusets. Soit 310 personnes qui travaillent souvent en famille pendant la
mauvaise saison. A Serviers, 2 fabriques de faïence, à Saint-Médiers, une
fabrique de briques réfractaires….Mais passé le cap du milieu du 19ème
siècle, tout s’accélère. En effet, nos produits réfractaires, nos grès, nos
sables étaient particulièrement rentables pour l’industrie de l’armement, les
chantiers navals. Nous sommes dans une période où les courants ultra-patriotes
conduisent à la guerre de 1870 puis à celle de 1914. Allemagne, Angleterre,
France, Russie, Autriche rêvent chacun de son côté d’expansion et donc ont
besoin d’aciers spéciaux, de ferro-alliage.
Cette année de 1886, dans toute
la région on rêve d’un nouvel eldorado : les géologues sont formels, nos
terrains recèlent des phosphates, des argiles réfractaires, des
« quartzites », du fer, du manganèse, zinc, bauxite, tout matériau
utile à l’industrie montante….Le synclinal, ce pli de roches qui s’étend de
Pouzilhac à St Laurent la Vernède riche en minéraux, va nous apporter renouveau
économique, mais aussi une transformation de l’univers sociologique de l’Uzège.
Le 18 mai 1886, un Vallabrixois, Elzéard
Calixte Bonnaud propose au conseil municipal d’entreprendre des fouilles à ses
frais. Ses recherches devront au moins lui coûter 1000 frs, signe que le
travail a bien été fait, et il s’engage à payer à la commune le phosphate qu’il
trouvera 4 frs la tonne. Le village lui signerait un bail d’exploitation
de 9 ans.
Tavel, St Maximin pour les
phosphates, Pougnadoresse, Tresque, Le Pin jusqu’à Bagnols pour le lignite, les
carrières d’argiles réfractaires et sablon de Serviers, de St Victor, Uzès pour
ses pierres, La Bastide d’Engras, St Laurent la Vernède, presque tous les
villages autour de nous, le long du synclinal, se sont essayé à cette nouvelle
industrie, souvent avec succès. Des particuliers, des entreprises, des
négociants se lancent avec fougue dans la fouille qui devait rapporter gros.
Un ingénieur de Marseille achète
sur St Victor des terres riches en argile blanc exploitable à ciel ouvert. La
baronne de Charnizay loue des parcelles et visite ses mines, patron en jupon
qui amuse les veillées. Le mouvement va s’accélérer dès 1900. S’installent Marcel
Martin, l’adjudant Daunis, les établissements Robert, Calas, Gaillard de
Bollène, Labesse,…. Marcel Martin le maire d'Uzès de 1930 à1944, industriel, conseiller général du canton d'Uzès et SFIO...
Deux usines de produits
réfractaires s’installent à Uzès près de la gare. Les argiles de St Victor,
de La Capelle, de Serviers sont utilisées pour la fabrication de tuyaux d’eau,
de cheminée, de creusets, de briques alumineuses pour les fours d’aciéries, de
verreries. La fabrique de briques réfractaires de St Quentin fonctionne
jusqu’en 1958.
Petit à petit on innove, les
agriculteurs vendent leurs terres et se prolétarisent, deviennent ouvriers
miniers sur leurs anciennes terres pour le compte d’industriels. ….. A partir
de 1914 les fabricants de produits réfractaires de la Loire louent en viager ou
achètent les terrains argileux, près des trois quarts de la superficie de la
commune de St Victor les Oules. En 1950 la mine « des Châtaigniers »
sur cette commune arrivait à extraire 300 tonnes d’argile par mois. Une fois
cuite, la cargaison était expédiée vers Lorette dans la Loire et elle servait à
la fabrication de briques réfractaires et de cornues à gaz. De 1924 à 1930, la
quantité d’argile extraite de La Capelle atteint le tonnage maximum : 35 à
50 000 tonnes par an.
St Hippolyte de Montaigu a commencé
l’extraction industrielle dès 1873. La Bastide d’Engras fournit les Aciéries de
la Marine. Les fabriques de briques, les mines emploient la main–d’œuvre locale
comme Maurin, Boutin, Dussault… de Vallabrix…. Les chemins de fer embauchent
nos jeunes. Des métiers s’apprennent, machiniste, rouleur, mineurs-boiseurs, on
manie l’explosif. L’exploitation à ciel ouvert ou « à la
découverte » à partir de 1914, sera d’un rendement bien supérieur et moins
couteuse. Une population d’origine étrangère arrive, embauchée dans les mines comme
à La Capelle. Les nouveaux habitants revitalisent nos villages.
Parallèlement, en liaison avec
l’exploitation de notre sous-sol, d’autres entreprises se consacrent à la
fourniture d’outillages nécessaires à l’extraction, au transport….. Une robinetterie s’installe à Uzès employant
jusqu’à 70 personnes en 1965, originaires de la ville mais surtout des villages
environnants. La ruralité en prend un coup. Une nouvelle classe sociale se
développe : on devient ouvrier avec un petit lopin de terre à travailler
pendant son temps libre et non plus comme encore au siècle précédent un paysan
avec un petit travail occasionnel artisanal ou à la mine pendant la morte
saison.
Enthousiastes, les conseils municipaux votent,
donnent des terrains pour amener les rails jusqu’aux villages pour évacuer les
minerais futurs. On rêve de lignes ferroviaires qui desserviraient les
communes, souvent en vain. Uzès sera à la fin du 19ème siècle un
nœud ferroviaire important : transport de la terre réfractaire destinée
aux hauts-fourneaux d’Alès et de Bessèges, pour les faïences d’Aubagne, pierres
d’Uzès, sable pour les verreries de Marseille, d’Italie, d’Espagne, etc.….
A Vallabrix, en 1912, nos élus
votent à l’unanimité pour un projet de voie ferrée Nîmes/Bagnols passant par La
Capelle, projet qui n’aboutira pas malheureusement. Cette ligne nous
permettrait disent nos élus de vendre
plus loin nos céréales et autres cultures et
nos produits minéralogiques.
Le 16 décembre 1938, nos élus se
réunissaient sous la convocation de Monsieur le Maire Joseph Desplans. Etaient
présents, Messieurs les conseillers municipaux Boutaud, Ance, Dizier, Brun,
Pujolas, Roche, et Desplans. Messieurs Arène et François étaient absents.
Une offre sérieuse pour le droit
d’extraction du sable du Brugas avait été faite. Le sable se trouvait dans
l’ancienne coupe n°26 faisant partie du coupon N°IV. Un profit pour la commune
et une plus-value pour le terrain.
Deux conditions :
l’entretien du chemin serait à la charge de l’adjudicataire, et sous réserve
que les propriétaires du village soient autorisés à prendre le sable qui leur
serait nécessaire pour leur usage personnel.
Nos élus décident devant les
avantages qui en découleraient de mettre en adjudication le droit d’extraction
du sable. Ils souhaitent que le service des Eaux et Forêts l’organise avec mise
à prix de 500frs. (vote municipal page 29 cahier 1937/1972).
Nous allons vendre nos grès
(roches) à partir de 1953. Une décision du 3 février votée à l’unanimité
autorise le maire de traiter de gré à gré avec Monsieur Martin de Pont St
Esprit pour une période de 9 ans renouvelable. L’administration forestière est d’accord
pour l’exploitation des grès. Il nous faut l’approbation du préfet. Un Martin apparaît souvent dans les
exploitations minières aux alentours. Est-ce le même ? Probablement.
Malheureusement ce recueil des
décisions municipales est loin d’être complet. Soit les conseils municipaux
n’étaient pas tous retranscrits, soit des décisions étaient prises en dehors de
ces instances. Donc nous ne savons pas combien doit rapporter ce fermage
(« amodiation ») de la carrière.
Notre sous-sol intéresse toujours
les géologues. En 1954 l’Association géologique d’Alès dans les
« Itinéraires minéralogiques des communes du Gard » étudie notre
patrimoine : selon cette étude une exploitation est possible de fer
hydraté quartier des Gouspies et de la Rouvière et sur le chemin de la Capelle.
Il est vrai que l’ocre rouge/bordeaux mélangé à la chaux qui fut appliquée sur
les murs intérieurs du dernier étage du Pont du Gard du temps des romains,
venait de notre coin. Déjà en 1893, (Mémoire de l’Académie de Nîmes) le pli
synclinal qui nous traverse de Pouzilhac à St Laurent, les sources et le
sous-sol hydraulique étaient étudiés. On pensait même que la source de l’Eure
avait pour origine une cassure du synclinal.
Le 1er décembre 1956
le conseil municipal résilie le bail entre Martin et la commune pour non
exploitation. C’est une perte d’argent pour le village, l’entrepreneur sera
averti à partir du 1er mai 1957, date des trois ans de bail
révolus. Dès le 20 juin, le maire a reçu des offres pour l’achat des grès
communaux. L’administration forestière nous soutient.
Le conseil municipal à
l’unanimité autorise le maire à traiter de gré à gré avec la société Dupuy
Frères et C° d’Uzès pour une période de 9 ans. Il s’agit des parcelles quartier
du Brugas, coupes n°24 et 25. On ne sait toujours pas quelles recettes pour la
commune vont en découler. On sait seulement que le contrat sera annexé à la
délibération, mais à ce jour, il est absent du registre communal.
Plus tard au cours de la séance
du conseil municipal du 16 avril 1971, le bail pour l’achat de grès est passé
entre la commune et la Société SETTSR impasse Vacher à St Etienne et la
Compagnie Universelle d’Antylène et d’électrométallurgie, usine de Clavaux par
Gavet (38), conjointement. La SETTSR est l’exploitant, toujours pour la
coupe 24 et 25, contenance 34 h 62a 15 plus 25h 89a50. Le montant minimum de la
redevance annuelle est proportionnellement fixé à 5000 frs pour 5000 tonnes de
matériaux. Les terrassements sont soumis au régime forestier.
Notre grès partira pour les usines
de l’Ardoise, près de Bagnols-sur-Cèze et servira pour la fabrication des
ferro-alliages, avec pour principal acheteur l’Allemagne, puis le Japon,
Canada, la France…..Les ferro-alliages sont un des éléments de base sur
lesquels s’est fondée l’évolution de la sidérurgie, un acquis essentiel de la
métallurgie. En 1967, les trois usines électrométallurgiques de la commune de
l’Ardoise, parmi les plus modernes d’Europe, produisent du ferro-chrome, du
ferro-silicium, du silicium-métal et de l’acier inoxydable. Produits utilisés
dans l’industrie automobile, dans la fabrication de turbines, de blindages, de
matériel chirurgical, des objets ménagers (la cocotte-minute)…….
Cette
industrialisation va modifier profondément notre société. Le mirage du travail
industriel avec le salaire régulier qui tombe tous les mois va séduire le jeune
agriculteur. C’est aussi l’espoir de meilleures conditions de vie, l’espoir de
ne plus se sentir défavorisé, dévalorisé par son travail de la terre. Quelques
Vallabrixois sont partis travailler à l’Ardoise ou plus loin.
Cette main-d’œuvre agricole qui se raréfie va
pousser le développement d’une mécanisation
de l’agriculture au 20ème siècle. Elle va aussi favoriser le
regroupement pour la location d’engins agricoles, les associations
d’agriculteurs, le remembrement des terres. Peut-on parler comme certains de
« révolution agricole » ? Au moins d’une volonté d’innovation et
d’action.
La
région bagnolaise va fortement se développer autour de ces industries :
démographie galopante, construction de logements, d’écoles, rénovation et
extension de l’hôpital, commerces….. Notre commune sera épargnée par ce
développement très (trop ?) rapide et tous azimuts.
Cette exploitation génère des
problèmes sur le secteur par ses camions sur les routes. Mais elle procure
aussi à la commune une bonne partie de ses ressources pour ses frais de
fonctionnement.
Revers de la médaille, cette
exploitation a créé un désordre écologique important : le sable qui n’est
plus retenu par les roches, descend sous l’effet du vent, de la pluie, ou sous
son propre poids. Le ruisseau en contrebas, la station d’épuration se trouvent
de ce fait ensablés régulièrement. Les éboulis, les canyons de sable sont
dangereux aux promeneurs et pour les animaux. Des solutions sont tentées,
paliers artificiels, plantations, sans véritable succès pour l’instant. A ce
jour, (février 2017), notre sable est exploité par l’entreprise Fulchiron. Un
col creusé au centre dans ce qui reste du Brugas permettra de rejoindre sur
l’autre versant l’exploitation de la commune de St Victor les Oules. Une belle
couverture de pins et d’arbres divers a disparu. Promenades dans la fraîcheur du sous-bois quand la cagna d’été sévit, odeurs d’automne ou de printemps,
bruyères en fleurs, fougères discrètes, murmure du vent, tout cela est
fortement compromis. Il est certain que dans quelques années l’image du Brugas
sera tout autre. Cette colline jusqu’à présent protégeait le village des pluies
violentes que le vent du sud nous apportait. Parfois du sable rouge du Sahara
passait très au-dessus de nous grâce à la hauteur du Brugas et à l’élan pris
sur l’autre versant. La percée du col au centre amènera certainement un courant
d’air de poussières et de bruit de l’exploitation de St Victor. Un récent
procès conclut à une pollution par les poussières. Les modifications pour le
village risquent d’être plus que paysagères.
Le Brugas et la carrière -vue de Vallabrix 2006 |
Produits Fulchiron sources
internet
Vallabrix - vue du haut du Brugas 2006 |
Sources : archives communales de
Vallabrix -1868/88 – 1888/1914 - 1937/72 – archives communales d’Uzès 10 o1 –
Couradou de Vallabrix Novembre 2011 Fonds Historique Biblio Vallabrix – Albert
Ratz Potiers et Mineurs de terre La
Mirandole –arch départementales du Gard 109J227 – Revue du Midi (de Nîmes)
1894-97 BN Gallica – Alfred Chabaud L’Uzège et la Région Bagnolaise TIII Ed
Peladan1967 – Histoire
d’eau Centenaire de l’adduction 1914-2014 Fonds Historique site internet Vallabrix- Photos collection privée- Merci à Michel Saler pour ses documents.
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