samedi 24 avril 2021

Brandade de morue

 

Brandade  de morue, une tradition venue du froid

 Brandade de Nîmes, d’Alès, de Paris, de plus loin ? Nous n’allons pas prendre le risque de nous prononcer !!

« La brandade vient du participe passé du verbe provençal brandar, qui signifie « remuer », du geste qu’il faut effectuer pour la produire comme on monte une mayonnaise. Le nom occitan de la spécialité est brandada* de bacallá / brandada de bacalhau «  nous indique le dictionnaire-

Pourquoi Nîmes ? . Le principal ingrédient, la morue, ne s'épanouit guère à l'ombre de la Tour Magne. La légende raconte qu’une Nîmoise eut l’idée de broyer la chair de morue dans un mortier de pierre, de la délayer avec un mélange d’huile et herbes des garrigues…

Grimod de La Reynière dans son « Almanach des gourmands » au début du 19ème siècle nous explique la recette :  « Le poisson est trempé dans l'eau pendant vingt-quatre heures afin d'être dessalé et ramolli, puis porté à ébullition dans une nouvelle eau. Il est ensuite coupé en morceaux et mis dans une casserole avec de l'huile, du beurre, du persil, de l'ail, voire du lait. L'ensemble est remué jusqu'à l'obtention d'une « espèce de crème ». Les livres de cuisine s’en emparent,  « La Nouvelle Cuisinière Bourgeoise en 1816, » avec jaunes d’œufs et crème double….... « Le Cuisinier méridional » (Avignon, 1835) avec ail et persil…. Le célèbre chef Antonin Carême la propose dans des menus en garniture de croustade.   Dans « La Cuisinière provençale » de 1897 dont la première édition date de 1897, Jean-Baptiste Reboul conseille de la servir avec des croûtons de pain frits.

/www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/cabot-jean

--Terres découvertes par Jean cabot

Avant la « découverte » du Canada et de ses bancs de cabillaud par Jean Cabot au 15ème siècle, le merlu remplaçait la morue dans la brandade. (voir Jean Cabot 1451-1498 sur ce blog 14/3/2021 bref passage de « Assassinat du maire d’Uzès Cabot-Dampmartin). L’ambassadeur de Milan en Angleterre dit avoir entendu Jean Cabot déclarer que l’océan « grouillait de poisson, que l’on pouvait prendre non seulement au filet, mais aussi dans des paniers descendus avec une pierre ». Il s’agissait, bien sûr, de cabillauds dont l’abondance sur Les Grands Bancs devait, plus tard, donner naissance à l’industrie de la pêche terre-neuvienne. La « découverte » du continent américain ne nous a pas apporté que de l’or et une inflation carabinée au 16ème siècle !!

Des archives de 1278 nous  parlent déjà de poisson séché. Il s’appelait « merluchon » ou « merluche » à cette époque d’une manière générale. L’Eglise imposait de faire maigre pendant le carême, les mercredi, vendredi, samedi et veille de fête. Dans les campagnes loin de la mer, on ne pouvait pas s’offrir le luxe de manger des poissons de rivière. Le poisson séché, hareng, merlu, morue faisait l’affaire.

(terroirs de chef.com)

En fait, aucun poisson portant le nom de « morue » nage dans l’océan. Il s’agit de cabillaud conservé au sel et séché. C’était la seule façon de le conserver avant l’invention des réfrigérateurs et congélateurs ! Ce poisson était en abondance dans l’Océan Atlantique et en Mer du Nord jusqu’à Terre-Neuve et les pêcheurs venaient à Nîmes échanger leurs morues contre du sel que nous exploitions aux salins du Midi du côté d’Aigues-Mortes. 

Il semblerait  même que nos toile de coton « le Denim » aient été aussi échangées contre la morue de nos pêcheurs de l’Atlantique pour fabriquer les bleus de travail.

La brandade un plat populaire et méprisé, au début pour les pauvres, le cabillaud étant très fertile, puis met de riches  à cause de la diminution de l’espèce due à la surpêche et surtout à la pêche au chalut au lieu de la pêche à la ligne, fort dangereuse pour le pêcheur.

Brandade avec ail et persil comme en Charente, brandade parmentière comme au Pays Basque, de Nice,  et Paris…. On peut aussi y ajouter du jus de citron, de l’ail, et des épices. Plus moderne, brandade qui farcit poivrons, tomates, courgettes, les bouchées à la reine, les crêpes…. Les restaurants chics l’ont au menu. Elle fait maintenant l’objet de toutes les créativités culinaires.

La brandade n’est pas un plat débordant de saveur ni de couleur. On a parlé à son sujet d’austérité protestante mais Nîmes c’est aussi une feria des plus débridée !

La brandade de Nîmes est une émulsion dosée entre chair de poisson réduite en purée, lait et huile : au moins 32% et même 50% de morue. On peut l’accompagner de pommes de terre gratinées au four. Cette recette aurait été créée vers 1851. Mais déjà en 1766 un cuisinier natif d’Alès et au service de l’évêque de l’époque reprit la recette d’un restaurateur de Nîmes qui mariait la morue aux ingrédients de la cuisine méditerranéenne !

Des Gardois nostalgiques l’ont emportée à Paris. Le Président de la République Gaston Doumergue s’en faisait livrer dans son bureau de l’Elysée ! Il déclarait « lorsque vous dégustez la brandade, vous entendez chanter les cigales dans les pins de la Tour Magne ».

Alphonse Daudet par exemple écrit : la brandade de Nîmes « n’a pas sa pareille et permet de conserver l’accent, les dents blanches et le souvenir ! ».

 

Les meilleures brandades étaient celles des Trois Frères provençaux, l'un des restaurants parisiens les plus renommés de l'époque, qui faisait salle pleine tous les jours.

Dans les années 1960, quatre ou cinq familles nîmoises étaient brandadières c’est-à-dire fabriquant la brandade de Nîmes à l’huile, lait et morue.

Pablo Picasso un jour promit à des amis parisiens de leur faire manger de la brandade de mouton !! C’était en fait de la brandade préparée par la famille Mouton une des dernières fabriques artisanales emblématiques de la ville.

La brandade maintenant industrielle se vend dans le monde entier. Même les mamies ne la fabriquent plus bien pour la famille, préférant l’acheter toute faite et mieux faite par ceux qui savent. Deux sociétés continuent à la produire dans notre région l’Alésienne Coudène et la Nîmoise Raymond Geoffroy. Ce dernier perpétue cette même recette, au naturel. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 3,4 M avec 22 salariés dans les années 2012….

 


 Sources et pour en savoir plus : www.guide-resto.info/un-tour-de-france-des-plats-de-morue/-- Maud Chaudron, La Cuisine de la brandade de morue ou 54 recettes pour l'accommoder, Nîmes, Éditions C. Lacour, 2003, 88 p. (ISBN 2-84149-272-9).---Philippe Couderc, Les Plats qui ont fait la France. De l'andouillette au vol-au-vent, leur histoire de Charlemagne à Mitterrand, leurs recettes de Carême à Bocuse, leurs 400 restaurants, Éditions Julliard, Paris, 1995, 287 p. (ISBN 2260013287).--- PAR PATRICK RAMBOURG dans Historia Mensuel873 -LA BRANDADE N'A RIEN D'UNE GALÉJADE-sept2019---wikipedia.org---www.jaimemonpatrimoine.fr/750-375-0-images/FO Gallery/lanimoiseok1505898554.jpg----


 



 

mercredi 14 avril 2021

Darwin et le ver de terre

 

Darwin et le ver de terre

 


Avec le printemps, les vers de terre s’activent dans nos jardins.

Nous devons à l’anglais Charles Darwin la théorie de l’évolution. Théorie qui va révolutionner la pensée humaine et scientifique. Il se penche sur l’origine des espèces et la sélection naturelle ou la lutte de tout le vivant pour exister et survivre aux modifications de la nature, qu’elles soient naturelles ou de la main de l’homme.

Un de ses centres d’intérêt que l’on connait peu, c’est le ver de terre. On a plus retenu ses travaux sur les singes. Une de ses premières communications devant la Société de Géologie de Londres en 1837 porte sur « la formation de la terre végétale » et son dernier livre en 1881 s’intitule « La formation de la terre végétale par l’action des vers de terre et quelques observations sur leurs habitudes ». Nous pouvons dire qu’il a commencé et terminé sa carrière scientifique avec le ver de terre !

Entre parenthèses, chauvinisme oblige, il a repris avec son compatriote Alfred Wallace, l’hypothèse du français Jean-Baptiste Lamarck qui pensait que toutes les espèces vivantes ont évoluées au cours du temps, changements dus au processus de sélection naturelle.

En 1837 Darwin a 28 ans. Il vient de terminer un tour du monde de 5 ans. De son périple il ramène d’énormes collections de plantes, d’animaux, fossiles. Sa tête fourmille de nouvelles théories. Il est déjà célèbre dans le monde scientifique anglais.

Son intérêt pour le ver de terre démarre lors d’une visite chez son oncle maternel Josiah Wedgwood. Celui-ci lui fait remarquer que sa pelouse actuelle était huit ans auparavant recouverte de fragments de briques, de marnes, de cendres. Le tout maintenant a disparu, enterré. L’oncle pense que l’enfouissement de ces déchets a été fait par les vers de terre. Darwin creuse un fosse dans le sol, (on dit un profil scientifique), et la coupe révèle effectivement les déchets décris par l’oncle, à plus de 15 cm de profondeur. Les vers de terre ont fait « remonter » 15 cm de terre végétale que nous devrions appeler « terre animale » puisqu’elle est issue du tube digestif de l’animal !!

Une correspondance abondante entre Darwin et ses confrères anglais ou étrangers, des expériences et des observations menées avec l’aide de trois de ses fils aboutissent à une étude approfondie de cette espèce publiée en 1881 quelques mois avant le décès de Darwin (« avant qu’il ne les rejoigne » comme il aimait à le dire). Cet ouvrage sera un best-seller, 3500 exemplaires, traduit dès 1882 en russe, allemand et italien, et après trois ans réédité.

Ce qu’apporte le ver de terre à l’homme :

-         Formation des sols, fertilité des terres, croissance des plantes, brassage répété du sol, incorporation des matières organiques, enrichissement du sol….

-         -transformation des paysages par l’érosion, le transport des particules et la sédimentation des lacs, fleuves et océans…

-         Protection des vestiges archéologiques par recouvrement ….

Darwin va plus loin que l’étude de la simple utilité du ver de terre. Il étudie son comportement, en précurseur de l’éthologie animale.

Avec lui nous apprenons que le ver de terre n’a pas d’yeux mais est sensible à la lumière et à l’obscurité. Il est sourd mais est sensible aux vibrations. Il a le sens du toucher ; malgré une faible capacité d’odorat il a des préférences alimentaires : oignon, chou rouge … Darwin démontre aussi une forme d’intelligence du ver ce qui inquiète et soulève le voile pudique de l’époque sur l’intelligence animale.

Darwin réhabilite le ver de terre, jugé indésirable au 18è et 19ème siècle. Pourtant nos très-anciens le considéraient de manière positive. Pour Aristote, il était l’intestin de la terre, pour les Egyptiens c’était un animal sacré, le maltraiter était sacrilège et offensant pour le Dieu de la Fertilité…

Après Darwin, le ver de terre redevient utile et bénéfique. On lui attribue même « intelligence et bienfaisance ».


Sources et pour en savoir plus : Christian Feller La Nouvelle Cigale Uzégeoise janvier 2010--  L’Origine des espèces [édition du Bicentenaire], Genève, Slatkine, 2009. Et Paris, Champion Classiques, 2009 (format poche).--- La Filiation de l’Homme et la sélection liée au sexe, Genève, Slatkine, 2012. Et Paris : Champion Classiques, 2013 (format poche).---Denis Buican, La révolution de l’évolution. L’évolution de l’évolutionnisme, Paris, PUF, « Histoires », 339 p., 1989.--- /fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Darwin

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dimanche 4 avril 2021

 « Lupin » Bonaparte


Napoléon Bonaparte est né un 15 août : le calendrier républicain associe à cette date le lupin. Lequel de ses contemporains aurait osé l’appeler ainsi ?.

Navet, roquette, miel, pioche, carpe….. au lieu de Jean, Pierre, Antoinette, Marie-Anne…. La radicalisation ou l’intégrisme de certains  Républicains installe un nouveau calendrier qui bouleverse les habitudes des Français.

Nous sommes au temps de la Terreur, (1793-1794), période où l’on se déchaine contre les symboles de l’Ancien Régime et du christianisme, mais aussi envers les personnes « jugées » contre-révolutionnaires. Cette période a entachée lourdement le mouvement révolutionnaire de 1789 et il nous faudra un certain temps pour en digérer les effets économiques, sociaux, culturels… et politique, nous faisant perdre un temps précieux pour mettre en place des réformes essentielles.

Ce calendrier est adopté le 6 octobre 1793. Il se veut calquer sur la nature. Après des discussions qui paraissaient sans fin, une commission est créée avec le mathématicien-astronome Romme député du Puy-de-Dôme, le député des Ardennes Ferry….l’Académie des Sciences…. et de Fabre d’Eglantine député de Paris.

 Les noms des mois rappellent les travaux des champs et les saisons : vendémaire pour les vendanges, nivôse pour la neige…. L’année est réorganisée. Douze mois divisés en trois décades de 10 jours chacune au lieu des semaines. Les jours sont rebaptisés : primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi au lieu de nos lundi, mardi… Pour ajuster l’année civile par rapport à la révolution de la Terre autour du soleil, 5 jours supplémentaires (ou six pour les années sextiles) « sans-culottides » en hommage aux sans-culottes, sont ajoutés en fin d’année. Le 1er jour du calendrier est fixé après bien des débats, au 22 septembre 1793, date de la proclamation de la 1ère République. Une très grande simplicité !!!!

Les noms des saints disparaissent des éphémérides et ne sont plus célébrés. A leur place, à chaque jour est attribué un nouveau nom : un outil pour les décadis (charrue, pioche..), un animal pour les quintidis et un végétal ou un minéral pour les autres jours. Au lieu de la foire de la St-Firmin à Uzès, on a la foire du Navet, la foire du 7 août devient la foire du 21 thermidor ou de la Carline (plante proche du chardon). Les foires se déroulant à une date variable comme par exemple le premier jeudi après Pâques se voient attribuer une date fixe.

Certains parents expriment leur zèle républicain en affligeant leurs bébés de prénoms  tirés du nouveau calendrier. Cerise ou Myrtille pour les plus chanceux, Glace, Plomb, Bouleau, Oignon et même Chiendent. Les enfants abandonnés jusqu’alors recevaient la plupart du temps et des lieux, deux prénoms, par exemple Jean François, Pierre Martin, Marie Clémence, ce qui permettait une éventuelle reconnaissance tardive par un des parents, l’enfant ajoutant alors le patronyme de la famille. Ce sera encore le cas au 19ème siècle. Mais pendant la période du calendrier républicain, dans certaines provinces, les officiers d’état civil, peut-être pour faire « du chiffre », affublent les enfants abandonnés d’un N pour « nommé » : nous avons par exemple en Dordogne des « Anémone N, Lavande N… », la double peine pour ces enfants.

Assez généralement, la population accepte mal de voir changer ses habitudes. On assiste à une certaine résistance passive. Depuis des siècles, les prénoms des enfants sont héréditaires : les garçons prennent le prénom du père, grand-père, oncle… les filles celui de leur mère, grand-mère, tante. Dans un village souvent des familles ont le même patronyme et on se reconnait grâce aux prénoms ou/et aux surnoms parfois aussi hérités. En ne fêtant plus les saints, on supprime des jours fériés des métiers, des villages, les processions pour la bénédiction des récoltes qui donnaient lieu à des fêtes, des retrouvailles familiales… On travaille 9 jours d’affilée….

Le caractère utopique du système est rapidement souligné. Le député d’Iles et Vilaine Lanjuinais le 30 thermidor an III (17 août 1795) déclare :

« C’est d’abord un problème de savoir quel jour commence l’année dans le nouveau calendrier. … les nouveaux noms des mois sont vérité dans le nord, et perpétuel mensonge au midi. … Le décadi ne s’accorde point avec la nature. Il n’y a ni hommes, ni animaux qui supportent neuf jours de travail consécutif. … Pourquoi la plus solennelle des fêtes religieuses est-elle dans le calendrier de Romme et de Fabre d’Eglantine le jour du chien ? … Je vote donc pour que le calendrier des assassins de la France ne soit pas constitutionnellement le calendrier du peuple français »

L’année commence le jour de l’équinoxe d’automne, jour fixé à minuit par l’Observatoire de Paris. D’où la difficulté d’élaborer un calendrier perpétuel valable du Nord au Sud du pays. Difficulté aussi en ce qui concerne les années sextiles : il faut dans ce système deux équinoxes d’automnes successifs pour décider si l’année qui les sépare contient ou non 366 jours….

Romme prépara une réforme au nom du Comité d’Instruction Publique en 1795, renonçant à la définition du « début de l’année » et instaurant une année sextile tous les quatre ans. Mais il est arrêté et se suicide peu de temps après. La réforme fut oubliée.

Le calendrier républicain sera essentiellement utilisé dans les actes officiels écrits. En février 1795 la liberté de culte est rétablie sonnant la fin de la déchristianisation. Le calendrier républicain ne sera malgré tout abrogé que le 1er janvier 1806 par l’empereur Napoléon. Les archives indiquent souvent de 1795 à 1806 les deux manières de dater les événements, puis de moins en moins souvent.

Il sera repris quelques temps pendant la période de La Commune de Paris à la fin du 19ème siècle

Vendémiaire
(22/24 septembre – 21/23 octobre)

1

22 sep

Raisin

2

23 sep

Safran

3

24 sep

Châtaigne

4

25 sep

Colchique

5

26 sep

Cheval

6

27 sep

Balsamine

7

28 sep

Carotte

8

29 sep

Amarante

9

30 sep

Panais

10

1er oct

Cuve

11

2 oct

Pomme de terre

12

3 oct

Immortelle

13

4 oct

Potiron

14

5 oct

Réséda

15

6 oct

Âne

16

7 oct

Belle-de-nuit

17

8 oct

Citrouille

18

9 oct

Sarrasin

19

10 oct

Tournesol

20

11 oct

Pressoir

21

12 oct

Chanvre

22

13 oct

Pêche

23

14 oct

Navet

24

15 oct

Amaryllis

25

16 oct

Bœuf

26

17 oct

Aubergine

27

18 oct

Piment

28

19 oct

Tomate

29

20 oct

Orge

30

21 oct

Tonneau

Brumaire
(22/24 octobre – 20/22 novembre)

1

22 oct

Pomme

2

23 oct

Céleri

3

24 oct

Poire

4

25 oct

Betterave

5

26 oct

Oie

6

27 oct

Héliotrope

7

28 oct

Figue

8

29 oct

Scorsonère

9

30 oct

Alisier

10

31 oct

Charrue

11

1er nov

Salsifis

12

2 nov

Macre

13

3 nov

Topinambour

14

4 nov

Endive

15

5 nov

Dindon

16

6 nov

Chervis

17

7 nov

Cresson

18

8 nov

Dentelaire

19

9 nov

Grenade

20

10 nov

Herse

21

11 nov

Bacchante

22

12 nov

Azerole

23

13 nov

Garance

24

14 nov

Orange

25

15 nov

Faisan

26

16 nov

Pistache

27

17 nov

Macjonc

28

18 nov

Coing

29

19 nov

Cormier

30

20 nov

Rouleau

Frimaire
(21/23 novembre – 20/22 décembre)

1

21 nov

Raiponce

2

22 nov

Turneps

3

23 nov

Chicorée

4

24 nov

Nèfle

5

25 nov

Cochon

6

26 nov

Mâche

7

27 nov

Chou-fleur

8

28 nov

Miel

9

29 nov

Genièvre

10

30 nov

Pioche

11

1er déc

Cire

12

2 déc

Raifort

13

3 déc

Cèdre

14

4 déc

Sapin

15

5 déc

Chevreuil

16

6 déc

Ajonc

17

7 déc

Cyprès

18

8 déc

Lierre

19

9 déc

Sabine

20

10 déc

Hoyau

21

11 déc

Érable sucré

22

12 déc

Bruyère

23

13 déc

Roseau

24

14 déc

Oseille

25

15 déc

Grillon

26

16 déc

Pignon

27

17 déc

Liège

28

18 déc

Truffe

29

19 déc

Olive

30

20 déc

Pelle


Sources ou pour en savoir plus : À propos du calendrier républicain : Romme et l'astronomie Persée Annales historiques de la Révolution française Année 1996 304 pp. 303-325 --Fait partie d'un numéro thématique : Gilbert Romme. Actes du colloque de Riom (19-20 mai 1995) -- https://www.universalis.fr/encyclopedie/calendrier-republicain/--wikipedia.org--- /www.herodote.net/24_novembre_1793-evenement-17931124.php---