dimanche 24 septembre 2023

Guillaume le Libérateur

 

Guillaume le Libérateur







Ruins of the fortress of Fraxinetum in Provence (France), a 10th-c. Andalusi Muslim settlement and raiding outpostpic.twitter.com/PBmpHYvos5)—Ruines de la forteresse de Fraxinetum)--- voir et revoir blog 10/04/2019---

Guillaume le Libérateur


gravure 1655 BNF
Nos manuels d’histoire nous parlent essentiellement de Charles Martel dans sa lutte contre les Sarrasins. Et pourtant d’autres ont été tout aussi efficaces.

Nous sommes en juillet 972, dans la nuit du 21 ou 22. L’abbé de Cluny, Mayeul, personnage à l’autorité quasi-papale, s’achemine sur la route du Sud pour inspecter des monastères italiens. Près du petit hameau d’Orcières, (au pont du Châtelard ?) au col du Grand Saint-Bernard, son escorte est attaquée par des Sarrasins. Il est fait prisonnier et ses geôliers demandent une rançon mirobolante.

Les razzias sarrasines partent en général de la côte maghrébine de ports anciens byzantins comme Ténès, Mostaganem ou Oran ou de bases sarrasines crées pour l’occasion mais à l’époque du rapt, les Sarrasins viennent essentiellement d’Espagne. Alger ne sera fondée qu’après 950. Ils s’attaquent à la Sicile vers 652, puis Sardaigne, Syracuse, Corse…. Narbonne en 719. La lutte intestine entre Berbères et Arabes va calmer le jeu un temps sur terre et sur mer. Le coup d’arrêt de Poitiers en 732 n’est pas dû aux seules qualités des armées de Charles Martel. Mais le début du 9ème siècle marque un tournant : les  Sarrasins deviennent des pirates pillards sanguinaires de plus 

en plus audacieux.  L’esclavage devient une quasi-industrie. En 813 Nice est touchée, hommes, femmes, enfants sont emmenés en esclavage, villages et fermes pillés. Les hommes travaillent dans les mines, les jeunes garçons sont transformés en eunuques qui rapportent jusqu’à quatre fois plus qu’un non-castré.

Unknown XVe —http://marlie.over-blog-blog.com/article-souvigny-un-siecle-d-archeologie-88098668.html 
Portrait de Mayeul de Cluny sur l'armoire à reliques de Souvigny XVe siècle
Les Sarrasins s’installent en pays  niçois, Tourettes, Eze… ils vont s’y conduire parfois en suzerains. Ils nous apportent l’exploitation du chêne-liège, de la résine de pin qui sert à calfater les coques des navires. Des traces nous indiquent une présence prolongée et 

une exploitation des richesses locales : canalisations, puits, tours, fortifications, cimetières, fonderies…
Des razzias : 838 Marseille, Arles par le Rhône en 842. A nouveau Arles en 869 où ils capturent l’archevêque d’Arles Rotland. en septembre 869 en Camargue. Les Arlésiens ne récupèrent que son cadavre habillé et mis sur un siège contre une rançon d’armes, d’esclaves, et autres richesses.
La Camargue est quasiment terre sarrasine, l’abbaye de Psalmodi rasée, Maguelonne appelée « port-sarrasin ». Bien plus tard au 13ème siècle on verra l’évêque de Maguelonne battre monnaie à l’effigie de Mahomet. (Histiore de Bellino ValVaraita(Italie-wikimedia.org)

Les Maures s’installent dans le golfe de St Tropez, appelé à l’époque Fraxinet (Fraxinetum-actuelle Garde-Freinet). Pas d’ambition territoriale, simplement le lieu est pratique pour lancer le pillage de l’arrière-pays. Selon Liutprand de Crémone, un religieux du 10ème siècle, une vingtaine de Sarrasins s’échouent sur le littoral en 889. Ce sont des pirates et non des chefs politico-religieux, ils viennent d’Alicante, probablement un mélange d’Arabes, de Berbères, de Chrétiens convertis ou non.  Les Berbères sont habitués aux guérilla en montagne. Les razzias commencent à partir du Fraxinet : 896 Apt, 923 Marseille dont le port est bloqué par des navires maures qui interdisent tout ravitaillement à la ville, Aix en 925, Fréjus en 940 qui subit un massacre sans nom…. Les Alpes, la Suisse, la Savoie. Depuis 921, les Sarrasins se sont rendus maîtres de nombreux passages d’importance dans les Alpes Occidentales, compromettant le commerce. Les populations qui échappent aux tueries ou aux déportations s’enfuient vers les villes un peu mieux protégées.

(Dom Mayeul, quatrième abbé de Cluny, à droite, devant l’icône de la reconquête de la Provence (miniature du XIIIe siècle. dans :Histoire occitane, Comte de Provence, Personnalité provençale historique, et 10 autres Guillaume le Libérateur )

Des gens réagissent, le comte de Vienne, Hugues d’Arles, l’empereur byzantin s’inquiète, mais sans résultat. Et puis l’aristocratie provençale n’est pas claire, n’hésitant pas à s’allier aux Sarrasins lorsque c'est nécessaire au gré de conflits de voisinage. 
Mais l’année 972 va changer la donne. Le rapt de l’abbé de Cluny va être le détonateur. Les Sarrasins de Fraxinetum en sont les auteurs. Mais le gibier est bien gros !! L’abbé Mayeul  est vénéré par les Provençaux et son rapt déclenche une véritable furie guerrière contre les Sarrasins. Mayeul est de Valensole, il en avait cédé tous ses droits seigneuriaux au comte Guillaume de Provence, ne se réservant que sa maison natale et l’église de Valensole. Mayeul était le fils d’un des seigneur de la ville.

Les moines doivent verser une rançon de 1000 livres. Pour payer, ils fondent des objets de culte et d’orfèvrerie. C’est le coup de trop et l’aristocratie provençale se mobilise autour de Guillaume 1er le Libérateur, qui lève l’ost. Son frère Roubaud 1er de Provence, Audouin II d’Oriate comte de Turin, les seigneurs de Fos, le comte de Vintimille… Guillaume estime de son devoir de protéger ses sujets. En fait cela fait deux ans que lui et son frère se préparent à rejeter les Sarrasins à la mer.  Roubaud (Rotbold) en 966 aidé de Beuvons, gentilhomme de Noyers avait réussi au prix d’une trahison à pénétrer le bourg de l’Oisans, dans la vallée de la Romanche tenu par des éclaireurs ennemis. Ils avaient pris le poste et massacré les occupants.
La rançon est versée, mais selon certains historiens, une embuscade avait été préparée. Une poursuite s’ensuit à travers le territoire alpin, Roubaud et Beuvon en tête et rassemblant au fur et à mesure toute une cavalerie. Après des années d’inertie, les Sarrasins ont du mal à réagir, et les vallées sont nettoyées de leur présence les unes après les autres. L’évêque de Grenoble prêche la guerre sainte de libération.
Renseignés sur les mouvements des troupes provençales, les Sarrasins engagent le combat en rase campagne. Cinq premières batailles ont lieu à Embrun, Gap, Riez, Ampus, Carbasse. Toutes perdues pour l’ennemi. Les armées sarrasines se regroupent à Tourtour. Une sixième bataille, la plus importante. Les provençaux écrasent les Sarrasins qui regroupant leurs dernières forces remontent à la Garde-Freinet et s’y retranchent solidement.
Guillaume donne l’assaut au Fraxinet. Les seigneurs de Levens, d’Aspremont, de Gilette, de Beuil, de Sospel sont de la partie. Les Provençaux attaquent les derniers retranchements du Fraxinet, chassent les Sarrasins et s’emparent de la forteresse. Poursuivis dans la forêt voisine, les ennemis sont neutralisé, tués, ou faits prisonniers. Les survivants seront baptisés de force, la forteresse est rasée.
Il est probable que des sarrasins aient fait souche dans la région et certains vont se convertir au christianisme.
Guillaume 1er le Libérateur se sentant mourir fit appeler Mayeul à Avignon. Il se confesse et restitue à l’abbaye de Cluny plusieurs domaines. Il meurt le 29 août 993 sous l’habit monastique dans les bras de Mayeul de Cluny. Il est inhumé dans l’église de Sainte-Croix de Sarrians.
Il avait épousé en premières noces Arsinde de Carcassonne, qui lui donna trois filles, dont Arsinde de Provence qui épousera Guillaume III Taillefer, Comte de Toulouse.
En secondes noces, il épouse Adélaïde d’Anjou, divorcée du futur roi  Louis V. Prestigieuse alliance qui lui donne un fils Guillaume II de Provence (vers 981-1018), trois filles dont Constance d’Arles reine de France avec Robert II vers l’an 1000, et Emmemgarde d’Arles épouse de Robert1er d’Auvergne.

Cette bataille militaire contre les Sarrasins marque un tournant important dans l’histoire de la Provence. L’aristocratie locale et les communautés urbaines et paysannes avaient toujours refusé jusqu’alors  le pouvoir comtal et la mutation féodale. Guillaume de comte devient marquis, obtient la suzeraineté de fait de la province. Il va pouvoir contrôler le fisc avec le consentement royal. Il va redistribuer les terres comme Hyères aux seigneurs de Fos. Une féodalité provençale naît sous sa houlette.
La Provence connait une nouvelle période de prospérité. En sont les témoins les canaux d’arrosage remis en état, assèchement des marécages, moulins, paysans nouvellement installés, des terres remises en culture, pêcheries en Camargue et sur l’étang de Berre…. Marseille se réveille au commerce international.
Mais les pirates maures ou autres n’abandonnent pas la partie, hantant la Côte méditerranéenne. En 1020 une flotte d’invasion venue d’Andalousie tentera d’aborder près de Narbonne. Les graus languedociens verront encore les bateaux sarrasins glisser sur les eaux. En 1178, Toulon paie encore le prix fort ; la population est emmenée en esclavage et le coseigneur de la ville le vicomte de Marseille Hugues Geoffroi est conduit en Espagne, otage avec des membres de sa famille. Ils ne seront libérés qu’au bout de sept ans. Vers 1052, les Normands débarquent en Sicile, s’entendant souvent bien avec leurs collègues sarrasins. La piraterie est une industrie qui marche bien : Turcs contre l’archipel grec, Dalmates contre les côtes de l’Adriatique, pirates génois, vénitiens,…
On dit qu’une Marseillaise du quartier Saint-Jean, emmenée esclave en Asie Mineure, devint l’épouse du sultan Mourad. Son fils devenu sultan à son tour sous le nom de Mahomet II s’en alla en mai 1453 conquérir Constantinople ville divine pour les chrétiens orientaux !! Ainsi va l’Histoire !!

Sources : Loup Durand Pirates et Barbaresques en Méditerranée édit Histoire du Sud Aubanel 1971—wikipédia.org – Philippe Sénac  Musulmans et Sarrasins dans le sud de la Gaule du VIIIe siècle au XIe siècle, Sycomore, 1980, p. 57-- René Poupardin– Le Royaume de Provence sous les Carolingiens (855-933?) - Paris, 1901Robert Sausse www.bassesalpes.fr/mayeul.htlm---www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Guillaume+Ier+le+lib%E9rateur

       



Tour Grimaldi Tourtour-- randojp.free.fr

jeudi 14 septembre 2023

A la recherche de nos aïeux



 (registre paroissial Toulouse)

A la recherche de nos aïeux

Pour leurs recherches historiques, historiens, généalogistes, ou simples amateurs, doivent retrouver la trace d’hommes et femmes des temps parfois très anciens. Les registres paroissiaux ou d’état civil, les actes de notaires (pour les ventes, contrats de mariages, testaments) sont des alliés judicieux. Les recensements depuis le début du 19ème siècle sont aussi très intéressants, parfois listes par métiers, ou uniquement les hommes d’une commune avec leur métier, la date d’arrivée dans le village…..

La tenue des registres paroissiaux tenus par le curé de la paroisse devient obligatoire sous François Ier par l’ordonnance de Villiers-Cotterêt de 1539, art 51  : « Aussi sera faict registre en forme de preuve des baptesmes, qui contiendront le temps et l'heure de la nativité, et par l'extraict dudict registre se pourra prouver le temps de majorité ou minorité, et fera plaine foy a ceste fin. ». Il s’agit de prouver la religion et l’âge de l’individu.

En mai 1579, l’ordonnance de Blois sous Henri III  étend cette règle aux registres de mariages et de sépultures.

Mais dans certains diocèses de tels registres existent dès le 14ème et 15ème siècle, souvent en très mauvais état et rédigés en latin ou en un mélange latin/langue régionale. Avant cette période, les actes des notaires, les chartres consulaires sont plus accessibles, dans un latin plus commun. Mais le temps, les conflits, les nuisibles les ont plus ou moins détériorés ce qui rend leur examen difficile. Ajouter à cela une écriture qui ne facilite pas la tâche. Le registre le plus ancien connu est celui de Givry en Saône et Loire remontant jusqu’à l’année 1303. L’utilisation de noms de famille se stabilise vers le 13ème siècle. On existe par son prénom, celui de son père et parfois par le lieu de résidence. Avant cette période, témoignage, reconnaissance faciale venaient prouver l’identité d’une personne. Une affaire d’usurpation d’identité jugée par le Parlement de Toulouse en 1560, affaire Martin Guerre, démontre la difficulté de prouver son identité en l’absence de documents écrits (et encore aujourd’hui).

Jusqu’à la Révolution de 1789 on va distinguer les actes paroissiaux catholiques de ceux des protestants.

Le synode national protestant de la Rochelle de 1559 demande aux pasteurs protestants d’enregistrer baptêmes et mariages dans les registres tenus soit par les prêtres, soit par les pasteurs. En septembre 1664, un arrêt du Conseil du Roi (Louis XIV) demande officiellement aux pasteurs d’enregistrer l’état civil des protestants en tenant en double des registres. Mais après la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685 qui interdit le culte protestant, des registres clandestins sont tenus par des pasteurs itinérants, d’où des pertes de documents.

Les « nouveaux convertis » sont enregistrés sur les registres catholiques. Ces différentes dispositions sont inégalement appliquées dans les paroisses. En plus des pertes, les collections de registres comportent également de nombreuses lacunes, dues aux conflits religieux survenus entre le XVIe et le XVIIIe siècle.

L’ordonnance de Saint Germain en Laye de mai 1667 demande que ces registres soient tenus en double exemplaires : un reste dans la paroisse sous la responsabilité du prêtre, l’autre est transmis au greffe de la juridiction royale. Mais il faudra attendre 1691 pour qu’un office de greffier spécialisé soit créé, office qui sera supprimé en 1717. Là aussi de nombreuses pertes. Il faudra attendre Louis XV et sa déclaration royale du 9 avril 1736 pour que la situation de ce greffe soit réglée et que les exemplaires des actes paroissiaux soit régulièrement tenu et archivé.

L'arrêt du Conseil du 12 juillet 1746 ordonne la tenue de deux registres séparés, les baptêmes et mariages d'une part, les sépultures de l'autre.

L’Edit de Tolérance du 28 novembre 1787 ou Edit du Roi (Louis XVI) autorise les protestants et les juifs à déclarer les naissances, mariages et décès soit devant le curé soit devant le juge. Les actes antérieurs seront légalisés par déclaration. Tout en précisant que la religion catholique demeure la religion officielle du royaume. Le  Parlement de Paris va enregistrer cet édit avec réticence le 29 janvier 1788.

La création de l’état civil date vraiment du décret du 20-25 septembre 1792, avec mise en place à compter du 1er janvier 1793. Les registres paroissiaux sont remis aux communes et les registres des greffes aux archives départementales.  Les registres sont tenus par le maire de la commune depuis lors. Sans référence à la religion des personnes concernées. Les publications de mariage (les bans) sont mentionnées jusqu’en 1927.

Les registres sont en double exemplaire, le premier pour la mairie, le second remis au greffe du tribunal civil (actuellement, le tribunal de grande instance) pour être versé à terme aux archives départementales.

Mariage Jules André Jandros chirurgien dentiste Toulouse avec Antoinette Brunet—30 janvier 1890—

 

Que va-t-on trouver dans ces actes ? Il nous faut bien noter que depuis le dernier siècle les actes sont bien moins bavards et c’est bien dommage …

Les actes de baptême, (à partir de 1792, actes de naissance) mentionnent date et noms, prénoms de l’enfant et des parents. Les noms et prénoms des parrains et marraines, parfois leur profession, leur lien de parenté avec l’enfant et ses parents. Des témoins parfois, ou si l’enfant a été oint par la matrone (ou sage-femme) si le bébé était en danger à sa naissance. Les signatures nous indiquent de par leur tracé, le degré d’instruction ou l’illettrisme des adultes. On peut suivre aussi au long des actes le nom des prêtres (et/ou du prieur si le village en a un, donc des biens nobles). On assiste dans certains villages de montagne à des baptêmes groupés : le prêtre venait à une date précise. A partir du 19ème siècle, on présentait l’enfant à l’officier d’état civil qui pouvait vérifier le genre du bébé ainsi que son âge approximatif. Dans nos colonnes, les dates des actes de naissance indiquent parfois un regroupement ce qui pouvait prêter à confusion dans les identifications et dans les familles.

Des annotations curieuses du curé qui rédige l’acte comme par exemple : « cet enfant né le 18 janvier de second jour de la lune font présager est qu’il sera abondant en lignée et qu’il coissa grand de corps en peu de temps».(archives municipales Vénérieu- Isère). 1692 (vint un mille si cent nonante deux)


Des annotations qui en disent long sur l’ambiance du moment : en 1699 toujours à Vénérieu, le prêtre baptise deux garçons avec les prénoms des grands-pères Samuel et Balthazar, prénoms qui sentent sérieusement le huguenot. Il précise dans l’acte qu’il s’agit des prénoms des grands-pères et que « le temps fera le reste »… Un prêtre généreux, lucide sur une époque de chasse aux protestants.

D’autres plus rigolotes : « 1650. — Fin du misérable mois d’octobre, qui ne cessa de pleuvoir, tellement que ceux qui vivront boiront du verjus, et que M. de Saint-Paul, notre bon curé, n’en sera pas plus exempt. »

Ces actes de baptême ou de naissance sont une page d’histoire à eux tout seuls !!

Les actes de mariages indiquent généralement les dates de naissance, les noms, les prénoms, profession des mariés, ceux de leurs parents, des témoins. Le décès avec date, lieu et métier d’un des parents. Les lieux de naissance ainsi que ceux de résidence sont mentionnés. Les dispenses, les procurations si les parents du fiancé(-ée) mineur (e) ne peuvent être sur place, et surtout les dates des publications (les bans) aux portes des églises pour d’éventuelles contestations. Le nom et l’adresse du notaire qui a rédigé le contrat de mariage s’il y en a un. Rappel d’un peu de droit civil à partir du 19ème siècle pour les mariages civils.

Des mentions nouvelles sont apparues au cours du 20ème siècle : divorce, annulation de mariage, séparation de corps, adoption, légitimation ou reconnaissance d’une filiation… Autant de signes évidents des modifications de notre société.

Les actes de décès seront moins bavards : nom, prénom, lieu du décès, date de naissance quand on la connait, les personnes qui ont découvert le décès et leur lien avec le décédé (voisin, parent, garde-champêtre…) , parfois les noms et prénoms de l’époux ou l’épouse.



Acte de décès de Jeanne Marguerite de Bargeton 1810-archives d'Uzès--

Depuis 1792, des tables décennales sont établies tous les 10 ans. Alphabétiques plus ou moins selon l’importance de la commune, elles sont subdivisées en trois parties : naissance, mariages, décès des personnes nées, mariées et décédées dans la commune. Avant cette date certains registres chaque année faisaient un récapitulatif des noms, prénoms et cotes.

 

Chez les notaires :

2-E-39/348 Jean Ménard notaire de Nîmes (archives départementales Nîmes)


Les actes notariés nous aident parfois bien plus. Pour les contrats de mariage et les testaments, la dot, les dons ou arrangements financiers, territoriaux, le nombre de témoins et leur classe sociale et leurs liens. Pendant longtemps les contrats de vente, d’apprentissage, de travaux,  étaient signés devant notaire : on y retrouve les arrangements financiers entre membres de la même famille, la classe sociale des acteurs, leurs métiers. Ventes de bétail, de denrées (vin, huile, blé..) réparations de maison, de moulin….. Des testaments nous indiquent les modalités des funérailles, nombres de messe, cérémonies, les craintes de maladie, d’épidémie, les fuites à l’étranger (on teste avant de partir),… Pendant la période de la Révocation de l’Edit de Nantes, on y retrouve la liste des biens et l’arrangement pour ne pas tout perdre (émancipation d’un enfant, vente plus ou moins fictive à un tiers…)

2-E-10/474 = Pierre Pellet notaire Nîmes

4 août 1621 = testament de demoiselle Jeanne DUPUI

dame de Montmoirac et autres, lieux détenue au

lit malade = veut être enseveli au cimetière

de l'église réformée de St-Cristol au même

lieu que- ses prédecesseurs honorablement selon

la forme accoutumée entre les çrestiens

reformés = aux pauvres de St-Cristol 100 livres

= k damoiselle Elisabeth et Suzanne de Trémolet

ses filles et de feu noble Jean-Pierre de

Trémolet sieur de Robiac son premier mari

à chacune 15.000 livre-s savoir 7000 1. de droits

paternels et 8000 1. pour les maternels y

compris légat de feu leur père et succession

des dlles Diane et Charlotte de Trémolet ses

autres filles décédée ab intestat et jusqu'à ce

nourries et entretenues sur ses biens selon,

leur qualité = à noble Odet Davessens sieur de

Montmoirac son mari fruits et usufruits de ses

biens pour en jouir jusqu'à ce que noble

Antoine--t-ernardin de Trémolet son fils soit

colloqué en mariage ou veuille vivre séparé cie

sond mari, mais ordonne que son mari puisse

jouir jusqu'en fin de ses jours pour son entreto

nement du présent chateau et ses dépendances

telles que son à présent ou de la métairie

appelée du Masrouge avec dépendances et de sa

grande viguière dans la juridiction de Montèzes

= lui légue aussi 3000 livres pour icelle consti

tuer et délivrer à l'une de ses filles comme

bon lui semblera et à ses autres, parents età ses; autres parents et lignagers 5 sols

héritier ledit noble Antoine-Bernardin de Trémolet

son fils = lui substitue ses f i l l e s . . — acte

au château de Montmoirac en chanbre de ladite

demoiselle testatrice où git malade en présence

de Mre Simon Olivier Cr du roi et juge d'Aiguë

-mortes, Mre Pascal de Salettes et Jean d'Astier

docteur en médecine de Sommières & Alés

Mre Anthoine Corbeau chirurgien, Etienne Duroas

apothicaire cl1 Alés, Jacques Barnier jeune et

Pierre Gibert, cl'Anduze, ladite te stat rie e n'

ayant pu signer en raison cie son indisposition

 

4 août 1621 = testament de noble Odet d'ÀVESSENS sgr

d'Aumont, de Montmoirac et autres lieux

habitant au château de Montmoirac y détenu au

lit malade - sépulture à St-Cristol =

aux pauvres 50 livres -= a dlle Elisabeth

de Treiomet 2000 livres ~ à dlle Suzanne de

Trémolet 1000 livres sommes a prendre sur

légat fait ci devant par son épouse -=

héritière demoiselle Jeanne Dupuy dame de

Montmoirac pour tous ses biens et droits qu'il

a audit Montmoirac et environ soient en réparations

, acquisitions ou autrements pour que

lesd biens et droits appartiennent à noble…..

 

(page de garde registre d'état civil 1816)

Pour les Nations unies, l'enregistrement de l'état civil est « l'enregistrement continu, permanent, obligatoire et universel des apparitions et des caractéristiques des évènements démographiques dans une population, selon les règles prévues par un décret ou par la législation, selon les conditions légales d'un pays. L'enregistrement de l'état civil vise principalement à établir des documents légaux. Ces données sont aussi une source principale sur des statistiques démographiques. La qualité de ces statistiques dépend d'un recensement complet, précis et mis à jour des évènements démographiques » 

 

L’état civil intéresse pas seulement les historiens mais aussi les politiques pour gérer un pays. Les principaux évènements démographiques doivent être connus. En 1979 l’Assemblée Générale des Nations Unies dans son article 16 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination impose aux pays d’établir un registre civil d’enregistrement des mariages.

 


Jean Escoffier publication de mariage ou ban 12/2/1722 Vénérieu—Catherine Morand ou Morel de l’Ile d’Abeau—Vénérieu Isère



Sources et pour en savoir plus : wikipédia.org - Gérard Noiriel, « L'identification des citoyens : Naissance de l'état civil républicain », Genèses. Sciences sociales et histoire, no 13,‎ 1993, p. 3-28 (DOI 10.3406/genes.1993.1196lire en ligne [archive])Article republié dans Gérard NoirielÉtat, nation et immigration : Vers une histoire du pouvoir, Paris, Belin, coll. « Socio-Histoires », 2001.----La France Pittoresque Mentions singulières figurant sur les anciens actes d’état civil (D’après « La Mosaïque », paru en 1878)-Publié / Mis à jour le LUNDI 5 MAI 2014, par REDACTION--- Archives municipales Uzès, Vénérieu Toulouse--archives  départementales du Gard---

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi 4 septembre 2023

Bélibaste, le dernier cathare

 

 

/www.lindependant.fr/2021/06/04/guilhem-belibaste-le-dernier-parfait-cathare-vous-attend-a-villerouge-termenes-9586788.php-- Villerouge-Termenès

Le dernier Parfait  connu :

 

(plaque rappelant le martyr de Bélibaste)

 « Al cap dels sèt cent ans, verdejera lo laurel » (Au cap des 700 ans, le laurier reverdira) Prophétie de Guilhem Bélibaste.1321

Né vers 1280 Guilhem Bélibaste est une figure marquante du panthéon historique occitan. Un être tourmenté dans une période qui l’était aussi. Si l’on a retenu son nom c’est à cause de la brève prophétie qu’il nous a laissé, annonçant un retour du catharisme 700 ans après son supplice. Renouveau du catharisme dans les temps qui viennent ? C’était le 24 août 1321, donc rendez-vous le 24 août 2021 pour le renouveau….

Et puis sa vie est riche d’enseignements pour nous…. Un être de paradoxes qui  nous apprend l’humilité…  Un personnage, pris entre des contradictions permanentes, qui est fort humain, trop humain même.

Il nait à Cubières-sur-Cinoble, un village du Razès dans la Haute-Vallée de l’Aude. Il sera brûlé vif en 1321 à Villerouge-Termenès. Ses parents sont des paysans aisés, une famille totalement acquise au catharisme. La famille est très liée à de nombreux « Parfaits » comme les frères Autier et Philippe d’Alayriac. Ses frères bergers accompagnent certains de ces Parfaits dans leurs tournées clandestines. Malgré les buchers, en ces temps, l’hérésie cathare est encore vivace et même se développe à nouveau dans l’Ariège, le Sud….

La croisade contre les Albigeois (1209-1229) est terminée mais l’Inquisition fait des ravages. Des cathares se cachent ou fuient vers l’Espagne. L’Aragon lorgne toujours sur la Provence, les rois de France souhaitent reprendre en main les seigneurs d’Occitanie, troublions riches de salins et d’une fidélité au roi peu fiable. Par exemple Bermont de Sauve seigneur de Sommières expulsé par Saint Louis, et bien d’autres. Les papes toujours veulent imposer un pouvoir temporel sur l’Europe… Le Languedoc depuis la nuit des temps est un lieu de passage entre ce qui est aujourd’hui l’Italie, l’Espagne, la France et les pays du Nord. Alors chacun en veut un morceau quand ce n’est pas la totalité !! Un professeur de droit de l’Université de Lyon disait que si les cathares avaient choisi la Creuse pour s’installer, personne n’en aurait parlé !!

Et le peuple qui rêve du paradis promis pour tous par la nouvelle doctrine avec un Dieu bon, indulgent qu’on n’a pas besoin d’acheter avec des « indulgences ».

Guilhem n’a pas la vocation au départ. Mais vers 1305-1306 il se bat et tue un berger de Villerouge. Probablement à cause d’une menace de dénonciation religieuse. Villerouge était la résidence d’été de l’archevêque de Narbonne, donc nous pouvons penser que les habitants de ce village étaient de catholiques convaincus. L’Inventaire des archives de l’archevêché de Narbonne nous indique que la victime s’appelait Barthélémy Garnier originaire de ce village, berger des troupeaux de l’archevêque dans les pâturages d’estive de Cubières. Garnier a-t-il menacé de dénoncer la famille comme hérétique ?

Guilhem est arrêté. L’archevêque de Narbonne seigneur de Villerouge et de Cubières le déclare coupable et confisque ses biens. Une copie du 17ème siècle de l’acte d’accusation de 1307 nous indique les sanctions :
 « Item un acte de l’an 1307, duquel resulte comme les biens d’un nomme Guilhaume Belibaste de Cubiere, feurent confisques au sieur archevesque de Narbonne, a cause du meurtre par luy commis en la personne de Barthelemy Garnier de Villerouge. (Coté n° 15). »


Guilhem rentre dans la clandestinité, abandonnant femme, enfant, qui ne survivront pas au scandale et décèdent en 1311. Les « parfaits » cathares l’accueillent. Pour sauver son âme et faire pénitence il doit devenir cathare ; il est initié et ordonné Parfait par Philippe d’Alayrac à Rabastens dans le département du Tarn. Il devient un des derniers « bonshommes » ou « parfaits », les pasteurs-moines du catharisme, ceux qui donnaient le consolament.

Nous verrons qu’il ne sera pas toujours un pasteur exemplaire, la chair est si faible !!

Guilhem et Philippe d’Alayrac sont arrêtés et emprisonnés en 1309 à Carcassonne dans la prison de l’Inquisition, « Le Mur ». Ils arrivent à s’en échapper et se retrouvent en Catalogne dans le comté d’Ampurias. Philippe d’Alayrac revient en France mais de nouveau il est arrêté et meurt sur le bûcher.


Guilhem change de lieu, de nom : il devient Pierre Penchenier, fabricant de peignes de tisserands. Il fait aussi des travaux saisonniers dans les vignes ou comme berger près de Poblet avec son ami Pierre Maury.

Pauvre Pierre Maury, dont la naïve confiance fut largement mise à contribution par notre parfait...

Guilhem pour  cacher son état de « parfait » et passer pour un bon catholique, fait semblant d’être le mari d’une ariégeoise en exil comme lui, Raymonde. Il affirme son célibat de « bonhomme » en disant qu’il « ne touchait pas à une femme à chair nue", ou qu'il gardait son "caleçon" quand il couchait dans le même lit qu'elle ». Pourtant Guilhem et Raymonde deviennent rapidement amants et la belle tombe enceinte. Elle a un mari resté en Ariège, Bélibaste le sait disant même en plaisantant : "vif ou mort, Arnaud (l’époux de la belle Raymonde) ne risque pas de nous déranger beaucoup dans ce pays".

Guilhem craint de voir son autorité spirituelle s’effondrer. Alors il trouve une solution : il marie en hâte son ami Pierre Maury à sa maîtresse pour étouffer le scandale. On fait la fête à Morella, mais le mariage ne durera pas plus d’une semaine, juste pour le nouvel époux d’endosser la paternité de l’enfant à naître. Un comble, Guilhem est en plus jaloux !!

Notre pasteur par ailleurs prélève sa part sur les revenus de son ami Pierre. Ils ont en commun un troupeau de brebis. Lorsque Pierre s’en aperçoit il est si furieux qu’il insulte Bélibaste et s’en va. Pierre raconte : « « Comme nous avions acheté en indivision, Bélibaste et moi, six brebis, dont j’avais entièrement payé le prix (et je lui avais donné en outre cinq sous), l’hérétique voulut emmener avec lui trois brebis sur ces six, disant qu’elles étaient à lui, et que je lui avais donné l’argent de ces brebis et les cinq sous pour l’amour de Dieu. »

Mais il prend son rôle de pasteur et de prédicateur très au sérieux. Il anime une petite communauté cathare d’exilés occitans, certains originaires du village de Montaillou en Haute Ariège. Il prêche, bénit, administre le consolament aux mourants. Une de ses phrases : « Quand un homme se fait bonhomme, il doit renvoyer sa femme, ses enfants, ses possessions et richesses. Il se conforme ainsi au précepte du Christ, qui veut qu’on se mette à sa suite ».

Un de ses fidèles est Arnaud Sicre dont la mère est morte sur le bûcher. En fait Arnaud est là pour gagner la confiance de Guilhem pour le faire arrêter et récupérer ses biens confisqués à sa mère. Bélibaste souhaite rencontrer d’autres parfaits pour se faire réordonner.  Il sent bien qu’il a fait quelques entorses aux règles de la doctrine. Il a péché publiquement et il doit pour conserver sa légitimité de parfait recevoir à nouveau le consolament. Il se laisse convaincre par Arnaud Sicre de revenir en Languedoc. En mars ou avril 1321, dans le diocèse  d’Urgell à Tirvia Arnaud Sicre le dénonce au bayle du comte de Foix. Arrêté ils sont conduits tous les deux à Castelbon, emprisonnés dans la tour. A cette époque le dénonciateur et sa victime sont toujours incarcérés ensemble. Guilhem va tenter Arnaud de recevoir le consolament et de se suicider ensemble du haut de la tour pour entrer directement au ciel. En vain…. Il est jugé à Carcasonne et brûlé dans la cour du château de Villerouge-Termenès le 24 août 1321.

Guilhem meurt en martyr, avec dignité sans abjurer sa foi. Après lui, jusqu’au milieu du 14ème siècle seuls de simples croyants montent au bûcher. Une église cathare subsiste en Bosnie dont les membres se convertiront à l’islam au 15ème siècle.

Il annonce avec certaines idées du catharisme et avec quelques siècles d’avance,  Luther et une prise de conscience du monde catholique. Il critique la rapacité du clergé catholique d’alors, le pape y compris, qui agit à l’opposé de son prédécesseur Saint Pierre :"Le pape gobe la sueur et le sang des pauvres gens. Et de la même manière agissent les évêques et les prêtres, qui sont riches, honorés, jouisseurs… Alors que saint Pierre, lui, avait abandonné sa femme, ses enfants, ses champs, ses vignes et ses possessions pour suivre le Christ »….« Les indulgences du pape coûtent cher et elles ne valent pas grand-chose ».

Les cathares  ne croyaient ni à l’enfer ni au purgatoire, tout être humain était destiné à regagner le paradis après une série d’incarnations successives. Donc les « indulgences » que seuls les riches pouvaient payer et s’offrir le paradis devenaient inutiles.

 

"Il y a quatre grands diables qui régissent le monde: le seigneur pape, diable majeur; je l'appelle Satan; le seigneur roi de France est le second diable; l'évêque de Pamiers, le troisième ; et le seigneur inquisiteur de Carcassonne, le quatrième diable".

Pour marquer les esprits il brosse des tableaux très satiriques, on est dans le discours oral, de camelots de foires : « Les évêques, les prêtres, les Frères mineurs ou prêcheurs entrent dans les maisons des femelles riches, jeunes et belles ; ils leur prennent leur argent ; et, si elles consentent, ils couchent charnellement avec elles, tout en faisant des faces d’humilité ».

 

Un homme de son temps. Pour lui, l’homme mauvais est possédé, manipulé par un esprit malin.

 
« Quand un homme dérobe, vole le bien d’autrui ou fait le mal, cet homme-là n’est rien d’autre qu’un esprit malin qui entre en lui : cet esprit lui faut commettre des péchés, il lui fait quitter la bonne voie pour la mauvaise. »


Pour Bélibaste, les saints et les miracles sont l’œuvre du diable. Mais le peuple a besoin de croire en leur pouvoir guérisseur. Pour les cathares, Dieu est dans le monde spirituel et le diable dans le monde matériel.

 

Ce que l’on connait de Guilhem Bélibaste est dans les dépositions d’Arnaud Sicre et de Pierre Maury enregistrées par l’inquisiteur Jacques Fournier, le futur pape Benoît XII. (voir Jean Duvernoy  : Le registre d’inquisition de Jacques Fournier (Évêque de Pamiers), 1316-1325 aux éditions Mouton, Paris, 1978.)

 

 

 

Sources et pour en savoir plus : René NelliBélibaste, La vie quotidienne des cathares en Languedoc au XIIIe siècle, Paris, 1969, p. 283.-- Gauthier LANGLOIS-: «  Note sur quelques documents inédits concernant le parfait Guilhem Bélibaste et sa famille » , dans la revue Heresis publiée par le Centre d’Études Cathares, n° 25, 1995. Sur le site de la mairie de Cubières----paratge.wordpress.com/2012/12/21/belibaste/-- « Bélibaste, l’imparfait », paru dans Pays Cathare magazine, hors-série n° 1, décembre 1997, pp. 70-71. René NelliBélibaste, La vie quotidienne des cathares en Languedoc au XIIIe siècle, Paris, 1969, p. 283.--- wikipedia.org ---Frédéric Vidal  Morphéus n° 107, sept.-oct. 2021 www.morpheus.fr/la-prophetie-cathare-de-guilhem-belibaste/-------  Anne Brenon, Cathares : la contre-enquête.---
Emmanuel Le Roy Ladurie, Montaillou, village occitan.---

, Henri GOUGAUD lui a consacré un roman : Bélibaste, publié aux éditions du Seuil en 1982.
Tous ces ouvrages peuvent être consultés et pour certains commandés au Centre d’Études Cathares à Carcassonne. (Tél. 04 68 47 24 66).
Le château des archevêques de Narbonne à Villerouge-Termenès (11), abrite une très belle exposition permanente sur Bélibaste et son temps. (Tél. 04 68 70 09 11).

---Henri GougaudLes Cathares, brève histoire d'un mythe vivant, Points collection, 1997.---Claude PeletGauthier LangloisDominique BaudreuL’Aude dans l’Histoire, Béziers : Aldacom, 2006, 56 p. [Bande dessinée historique].---Michel Gayraud, Bélibaste, téléfilm co-produit par France 3 télévision, 2000.-- www.babelio.com/livres/Gougaud-Belibaste/32664--www.editions-cairn.fr/histoire/857-belibaste-le-dernier...