UZES-LE-DUC en Algérie
En 1894 en Algérie le village de Fortassa devient Uzès-le-Duc par décision du conseil municipal de la commune mixte de Cacherou. Il s’agissait d’honorer le jeune duc d’Uzès Jacques-Marie Géraud de Crussol (1868-1893) décédé au Congo à Cabinda. Il faisait partie d’une expédition coloniale et combattait contre les « Banda dans la vallée de Kotto dans l’actuelle République Centre-Africaine.
La région de Fortassa à
l’époque romaine faisait partie de la Maurétanie Césarienne et le village s’appellera
Frontensis jusqu’à l’époque ottomane et la colonisation française (1515-1830-1962).
Puis ses habitants prononceront Fortassa, nom d’un bourg situé à quelques 50 km
de Mascara. Après l’Indépendance en septembre 1965, ce bourg prenait
l’appellation de Oued El Abtal, nom d’une bataille de 1804 gagnée par les
combattants soufis contre les Ottomans.
Ce village à moins de 300
m d’altitude se situe dans l’ouest algérien.
La haute plaine de
Mascara est colonisée plus tard que celle de Tlemcen (1842-1897) et plus tard
que celle de Sidi Bel Abbas (1849-1875). Mais on peut penser que les environs
de Mascara furent cultivés dès 1848. Cependant la véritable exploitation
agricole de la région ne commencera qu’après 1870.
La ligne ferroviaire entre Perregaux, maintenant Mohammadia, et Saïda (120 km) va développer l’économie et augmenter sa population. En 1879 cette ligne est inaugurée, Mascara y est relié en 1886. Grâce au train, Uzès le Duc va devenir un centre commercial important avec en particulier son marché du lundi très fréquenté. La population peut y écouler ses productions maraichères et s’approvisionner. Les embauches pour les moissons ou les labours s’y faisaient aussi.
(vers 1900) Gendarmerie et mairie Uzès le Duc
A l’origine, un
peuplement assez faible, une trentaine d’immigrants et 70 Algériens. En 1886, deux
ans après la création d’Uzès le Duc, on compte 142 habitants, et en 1901, 485
personnes dont 222 Français, 193 Algériens et 70 étrangers. De 1872 à 1902, on
enregistre une petite centaine de naissances. La région va profiter de l’élan
économique : la population de la tribu des Chellog passe en 1886 à 2739
âmes, en 1891 elle était de 3102, et en 1901 de 3752, soit une augmentation de
1013 unités en quinze années.
Les souvenirs de Monsieur Jules Alcaras: « Uzes le Duc était un petit village avec une démographie européenne très faible par contre entouré par un nombre très important de Douars dominés par des familles de fellahs. L'activité du secteur était orientée vers les céréales (européens) et l'élevage bovins et bovins pour la population Arabe. Les rendements étaient faibles. Les échanges économiques se faisaient soit vers Prevost Paradol soit vers Djilali Ben Amar. »
(Mairie)
Un bourg essentiellement
agricole avec 4 000hectares de terres à céréales, 50 de vignes, 30 de cultures
maraichères, jardins, arbres fruitiers… Des animaux de ferme, quelques bœufs,
des moutons, des chèvres en grand nombre, des chevaux, des mulets. Des
constructions agricoles, un moulin à farine… Les Européens se spécialisent dans
la culture des céréales, les Arabes pratiquent l’élevage. Un inventaire
enregistre 350 charrues.
En 1892, deux jours de
sirocco et les sauterelles et criquets anéantissent les récoltes. Les sols sont
pauvres et dans nombre de concessions, 10 à 15 hectares seulement sur 30 à 35
pouvaient être cultivés avec de réels profits.
Situé entre deux rivières, la Mina et l’Oued
El Abo, le village sera dans ses débuts, très sensible aux fièvres paludéennes.
Des travaux pour amener l’eau des sources du Mediaref ainsi qu’une politique de
plantation vont améliorer la situation sanitaire.
4 juin 1949 création de l’équipe du Galia Club Uzesienne
Un
auteur à lire, Djebbar Abid né le 1er octobre 1953 à Oued El Abtal (ex
Uzès-le-Duc) en Algérie. Enseignant retraité, il est collaborateur au journal
Le Quotidien d’Oran, le journal français de l’ouest algérien, et au journal La
République, en arabe.
Il a édité un essai en français intitulé Tranche
d’histoire de Fortassa aux Éditions Dar Gharb d’Oran en Algérie.
Monument à la gloire du jeune duc d’Uzès, tout en symbole de
l’époque, drapeau, pose triomphante et rameurs africains courbés par l’effort
Sources et pour en savoir plus : /jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/info_539_uzes_le_duc.pdf---
Brigitte Martinez Le Républicain d’Uzès et du Gard n)4007 11 juillet 2024-----bnafn.fr/Sites/SITE%20ALGERIE%20MA%20MEMOIRE----JY.Thorrignac/wa_files/info_539_uzes_le_duc.pdf-- www.vitaminedz.com/fr/Algerie/fortassa-uzes-le-duc-oued-el-7183767-Articles-0-0-1.html---
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.