Passage de la flamme olympique à Allanches (archives
des Vieux Amis d’Allanches 2/01/1968
La flamme olympique, son
histoire….
Elle arrivera à paris le 26
juillet pour l’embrasement de la vasque au Jardin des Tuileries.
En fait ce symbole, cette flamme
n’existait pas à l’époque des jeux antiques. Elle apparait pour la première
fois lors des jeux d’été d’Amsterdam en 1928. Les nazis lors de jeux de Berlin
vont instaurer ce cérémonial en 1936. Le Troisième Reich codifie ce rituel à
des fins de propagande en utilisant l’Antiquité grecque. Une flamme allumée
avec une torche enflammée elle-même au moyen
d’un miroir parabolique par le soleil d’Olympie !! Une flamme d’Olympie
berceau des anciens jeux, portée de relais en relais, jusqu’au stade où elle
doit à l’instant propice pour l’ouverture de la cérémonie.
Pour les jeux d’hiver, le premier
relais de la flamme est inauguré aux jeux d’Oslo en 1952. Pour les jeux de
Grenoble en hiver 1968, le comité d’organisation souhaite donner à ce relais : » « l’ampleur
des manifestations organisées pour les jeux d’Eté. Pour la première
fois […], malgré la rigueur des conditions atmosphériques hivernales, la flamme
effectuera un très long périple, alternativement sur routes et à travers la
montagne ». La flamme est allumée le 17 décembre 1967 à Olympie, transférée
à Athènes, remise solennellement par le Comité Olympique grec aux représentants
du Comité d’Organisation. Un avion la transporte le mardi 19 décembre à 13h30
et elle arrive à Orly à 15h35. Dès le lendemain elle entreprend un périple de
7222 km et 50 étapes.
Sont traversés la plupart des
grandes villes, les massifs montagneux, Vosges, Jura, Massif Central, Pyrénées,
Corse, Alpes… « une occasion unique […] de favoriser la promotion des
stations françaises de tourisme hivernal ainsi que des sports de neige et de
glace ».
Ce 2 janvier 1968, le convoi entre dans le Cantal, peu après 13h30 en direction de Saint-Flour.
La flamme doit arriver à 14 h 30 via
Condat, Marcenat, Allanches, Neussargues et Talizat. Mais la météo a son mot à
dire. Première étape neutralisée car elle va s’effectuer à l’aide de véhicules.
Dans ce cas, selon le comité d’organisation, elle doit être transportée en
voiture découverte avec un athlète en tenue sportive, se tenant debout. La
vitesse de la caravane ne doit pas dépasser les 30 km/h. Mais la neige obligea
de transporter la flamme dans une jeep de la gendarmerie non débâchée. Le
convoi avait déjà deux heures de retard à son arrivée à Saint-Flour. On écourte
la cérémonie de Sanfloraine, puis en route pour Murat. La traversée de Murat
dure 15 minutes.
Les membre de l’Union Sportive de
Murat prend la flamme en charge au Pont de Notre-Dame pour un premier relais de
400 mètres, avec un porteur et une escorte de six jeunes, un deuxième relais
trois minutes plus tard au carrefour du faubourg Notre-Dame, une réception de 5
minutes à l’Hôtel de ville, puis la flamme sort de la ville prise en charge par
le Murat Ski pour deux relais de 400 et 500 mètres. A l’étape suivante, Lioran,
la tempête de neige oblige les personnalités à écourter la cérémonie. La flamme
est portée par des skieurs ; elle quitte la ville à 18 h, heure à laquelle elle devait
arriver à Aurillac. Elle y arrivera à 19h 15.
A Aurillac malgré le froid et la neige, plusieurs milliers d’Aurillacois sont présents autour du square pour assister à l’arrivée de la flamme.
Les deux relayeurs sont l’Aurillacois
Jean Malroux, en tenue de skieur, et la Sanfloraine, Simone Grimal (ex Simone
Henry) revêtue de son survêtement de l’équipe de France d’athlétisme dont elle
fut membre aux jeux de Melbourne 1956.
Dernier relais sur les
marches du palais de justice d'Aurillac (cote ADC : 31 NUM 15823, cliché La
Montagne)
Tous les deux terminent leur course au sommet du grand escalier du palais de justice. La vasque y est installée, Jean Malroux met le feu. A cette époque, la flamme olympique et son passage sont symboles de solennité, de pureté, d’effort beaucoup plus qu’une fête. Le Comité rappelle que « que toutes les manifestations envisagées à l’occasion de son passage et de ses arrêts revêtent un maximum de dignité, leur note dominante les apparentant bien davantage à des cérémonies qu’à des kermesses. Le protocole prescrit d’ailleurs que l’on applaudit pas la Flamme, mais qu’on l’honore d’un fervent et respectueux intérêt ».
Jean Malroux et Simone Grimal entourant la vasque (cote ADC : 31 NUM 15816, cliché La Montagne)
La vasque
toujours sur sa tribune pavoisée et ornée des anneaux olympiques brûle toute la
nuit sous la garde des membres de différents clubs et associations, Aéro Club,
Para Club, Stade Aurillacois, Géraldienne, Ski Club, Cantalienne, Sporting et
Union Cycliste Aurillacoise.
La flamme
repart le lendemain après un au revoir au stade Jean Alric. Elle est remise au
maire d’Aurillac et c’est à bord d’une voiture qu’elle part en Corrèze.
Sources :
archives départementales du Cantal- document Nicolas Laparra--Cote ADC : 3 SC
8889-- Comité d’organisation des Xe jeux olympiques d’hiver 1968 Grenoble,
conférence de presse du 9 octobre 1967 (cote ADC : 3 SC 8889).--- Lettre du
ministre de l’Intérieur au préfet du Cantal, 21 juillet 1967 (cote ADC : 3 SC
8889).--- La Montagne du
5 janvier 1968.---Comité d’organisation des Xe jeux olympiques d’hiver 1968
Grenoble, Instructions à MM. les
inspecteurs départementaux de la Jeunesse et des Sports (cote ADC :
3 SC 8889).---archives photos « les Vieux Amis d’Allanches---
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