samedi 27 janvier 2018

Vaccination chez les coquettes









La vaccination chez les coquettes :


Lu dans Le Petit Journal Illustré du 29 Janvier 1894


 « Une grande terreur s’est répandue dans Paris il y a quelques semaines. On parlait d’une effroyable épidémie de variole. Si nous n’en mourions pas tous, nous en devions tous être frappés.
Les hommes ne prenaient point trop aisément la chose ; quant aux femmes, elles la prenaient fort mal, étant plus attachées à ce bien périssable d’un physique agréable et d’un teint uni. Les médecins décrétèrent la revaccination en masse et alors ce fut une drôle de mode. Tandis que les uns couraient aux centres de vaccination où mugissait une génisse, que d’autres appelaient chez eux le médecin de famille, certains, plus fantaisistes, organisèrent des réunions où l’on était vacciné entre intimes.
Cela remplaça bizarrement dans l’élite parisienne le five o’clock tea un peu tombé en désuétude. Bien entendu, le vaccinateur opérait, dans des salons séparés, sur les hommes et sur les dames. Ces dernières désireuses de montrer au bal un bras sans cicatrices, gardaient la coutume un peu dangereuse de tendre leur jambe à l’inoculateur ; il en vit de belles et … de laides d’ailleurs.
Le fléau fut conjuré. Fût-ce parce qu’il ne devait pas se déchainer, fût-ce par suite de ces précautions ? Rien n’empêche de le croire. « 

On considère que cette maladie est éradiquée depuis octobre 1977, date du dernier cas connu en Somalie. (si l’on met de côté le cas de Janet Parker contaminée en 1978 à Birmingham, peut-être par le laboratoire situé en dessous de son studio de photographe, par les conduits).
Le virus a muté semble-t-il plusieurs fois au cours des siècles. Dès 1958, l’OMS a mis en place une surveillance et une stratégie d’endiguement en particulier par une vaccination massive. Cette maladie a causé des dizaines de milliers de morts par an rien qu’en Europe, ravageant intégralement des familles, des villages. Un exemple célèbre, le roi Louis XV est décédé de cette maladie. Grand merci aux vaches et à leur variole qui ont permis d’avancer dans la vaccination. (elles ne produisent pas que du CO2 !!). Actuellement les recherches sur ce virus continuent, les risques d’attentat aux virus étant encore d’actualité. Mais là c’est maintenant une autre histoire, nous touchons au secret-défense.

Histoire.genealogie.com La Petite Histoire de nos Ancêtres Gazette Web 26 janvier 2018



St François d’Assise soignant des malades de la variole in La Franceschina Perugia 1474- anonyme- BNF


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