L’arbre sacré, l’olivier
"Qui laboure ses oliviers les prie de donner du fruit, qui les fume
le demande, qui les taille, l’exige".
A Vallabrix, ces dernières années, beaucoup d’oliviers ont
été plantés ou replantés. D’une mise en production lente, ils assureront une
rente aux retraités, une occupation, et parfois l'occasion de rencontrer des gens. C’est une
activité qui demande beaucoup de travail, mais l’huile d’olive se vend bien, et
notre climat, nos garrigues s’y prêtent. Nos amis du Nord sont intrigués par
cet arbre. Lorsque le suisse Félix Platter passe chez nous en 1552, il voit pour la première fois des oliviers et en goutte les fruits qu’il
trouve mauvais et amers. Combien de nos visiteurs ont fait la même chose !!
Depuis les débuts de l’humanité, aussi loin que remontent nos
connaissances, les Hommes ont associé l’olivier à leurs traditions et à leurs
rites religieux. La Bible fait remonter la culture de
l’olivier au Déluge : « Noé
lâcha d’auprès de lui la colombe pour voir si les eaux avaient diminué à la surface
du sol.. La colombe revint vers lui le soir et voici qu’elle avait dans le bec
un rameau d’olivier »(Genèse).
Le Coran nous montre une huile d’olive « si
limpide qu’elle éclairerait, même si nul feu ne la touchait » (sourate
XXII-35). Allah oppose
la lumière aux ténèbres de l’incrédulité : « Dieu est la lumière des cieux et de la terre ! Sa lumière
est comparable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un
verre ; le verre est semblable à une étoile brillante. Cette lampe est
allumée à un arbre béni : l’olivier
qui ne provient ni de l’Orient ni de l’Occident et dont l’huile est près
d’éclairer sans que le feu la touche. Lumière sur lumière ! » .
Pour les musulmans, l’olivier est l’axe du monde, et associé au figuier il est
l’arbre sacré du paradis.
Jacob enduisit d’huile d’olive la
pierre de Bethel après sa vision de l’échelle céleste (Genèse ch28-18) . Le
peuple d’Israël est souvent comparé à « un
olivier verdoyant remarquable par la beauté de son fruit », planté par
Dieu (Jérémie ch 11v16) « il
poussera des racines, ses rameaux s’étendront et il aura la magnificence de
l’olivier (Osée ch 14v16)….
Le roi David en Israël a
une garde spécialement affectée à la surveillance des plantations d’oliviers et
des magasins d’huile. Les Grecs appellent l’huile d’olive « l’or liquide ». Les olives
procurent un complément végétal alimentaire aux multiples bienfaits et l’huile
une matière grasse essentielle dans l’Antiquité méditerranéenne. Très
rapidement, l’exportation d’huile apporte richesse. Commerce qui exporte aussi
des hommes, leurs cultures, leurs savoir-faire : des comptoirs (et une
colonisation) s’installent sur le pourtour méditerranéen, Crétois, Phéniciens,
Grecs, puis Romains. On parle de la civilisation de l’olivier. Les Phocéens
plantèrent les premiers oliviers sur notre sol à Marseille vers 600 ans avant
notre ère, avec un essor plutôt vers le IVème siècle avant notre ère.
Toutes les civilisations
méditerranéennes « récupèrent » l’olivier et sa symbolique. Isis
déesse égyptienne enseigne à son peuple la culture de l’olivier. Athéna en
Grèce greffe le premier olivier et les Athéniens lui consacrèrent la cité. Chez
les Romains, Minerve associée à l’olivier fait naitre Romulus et Rémus. Hercule
se servait du bois d’olivier pour faire ses massues et le pieu qu’il utilise
contre le Cyclope est fait dans ce bois si l’on en croit Homère. Pénélope
fidèle pendant 20 ans à son époux Ulysse dormait dans un lit en bois d’olivier
protecteur, symbole ici de fidélité, de constance. Platon enseignait la
philosophie sous l’ombre d’un olivier 400 ans avant notre ère, arbre de la
sagesse.… Même les Wisigoths en font un arbre sacré : le roi Wamba plante
son bâton dans le sol et fait naître un olivier qui le fait roi. Et mille
autres exemples des liens symboliques ou sacrés de l’homme et de l’olivier.
L’huile d’olive est la
seule huile admise dans
les rites religieux, la médecine et l’éclairage, et en cuisine pendant le
Carême des chrétiens. Elle préservait la beauté immortelle des héros et des
dieux de l’Odyssée, purificatrice, elle brûlait dans les temples. Dans la
religion catholique ou judaïque elle est source de lumière guidant les hommes.
Chez les Hébreux elle donnait puissance et autorité aux grands prêtres, aux
juges et aux rois. Baptêmes, sacres des rois, ordination des prêtres, extrême
onction des mourants….toujours l’huile d’olive. Le prophète Mahomet recommande :
« Consommez
de l’huile d’olive et frottez-vous en le visage, car elle provient d’un arbre
béni »
Dans notre Sud on propose aux victimes d’époux ou épouse
acariâtre de mettre quelques feuilles d’olivier sous le matelas à hauteur de
tête. Douceur et amabilité,
bonheur conjugal en découleront. Le drapeau de l’ONU entoure la terre d’une
couronne de rameaux d’olivier, emblème de la paix !
Ses feuilles servaient de
médicament contre les fièvres, les migraines ou les verrues. Elles rendaient
les femmes plus fécondes. En Chine elles protégeaient du poison. En Espagne les
branches d’olivier suspendues au-dessus des portes d’entrée protègent des
mauvais sorts, des maladies.
Pour nos membres de
l’Académie Française, sagesse et immortalité grâce à l’habit vert et les
broderies qui le décorent et qui sont des branches d’olivier.
Chez les francs-maçons,
l’olivier est l’axe cosmique qui relie la terre au ciel. Il amène une réflexion
sur le temps, sur sa force de vie : il renait de ses cendres, il se
reproduit par semis de noyaux, par greffage, boutures, ce qui en fait
relativement facilement un arbre centenaire, voir millénaire. Seuls les hivers
très froids comme en 1956 peuvent en avoir raison. Cet arbre
qui n'est pas rebuté par les rigueurs du climat donne à l’homme une leçon d’exigence
et de vie : « Comme nous, il répugne à la facilité, dit l’écrivain
algérien Mouloud Mammeri Contre toute logique, c’est en hiver qu’il porte
ses fruits, quand la froidure condamne à mort tous les autres arbres. ». La lumière et la chaleur de son huile
permettent de communiquer entre les hommes.
Phénomène culturel
l’olivier est selon les événements ou le moment, symbole de paix, de sagesse,
de fécondité, de longévité mais aussi de victoire, de richesse. Gloire aux
athlètes vainqueurs, renommée éternelle à ceux qui recevaient la couronne
d’olivier.
Déjà dans l’Antiquité, les parents donnaient le prénom d’Olivier ou Olivia à leur bébé pour lui transmettre la force de l’arbre et pour le mettre dans la main d’un dieu ou d’une déesse. Dans la Chanson de Roland, Olivier incarne un preux et courageux chevalier de Charlemagne.
Déjà dans l’Antiquité, les parents donnaient le prénom d’Olivier ou Olivia à leur bébé pour lui transmettre la force de l’arbre et pour le mettre dans la main d’un dieu ou d’une déesse. Dans la Chanson de Roland, Olivier incarne un preux et courageux chevalier de Charlemagne.
On le trouve maintenant
aussi bien en Espagne, Italie, Afrique du Nord et Proche-Orient, mais aussi en
Californie, Australie, Amérique du Sud, et même au Japon pour quelques
spécimens. Dans ce dernier pays c’est l’arbre de l’amabilité et de la victoire
morale, il représente la réussite et le succès dans les entreprises
qu’elles soient civiles ou guerrière. Culture intensive en Espagne, en
Algérie, au Maroc….
La cueillette des olives
va commencer d’ici deux mois (si le temps actuellement très bizarre ne nous
propose pas une autre date). La pleine saison débute vraiment quand l’huile est
dans l’olive c’est à dire pour la Sainte-Catherine au mois de novembre. Au
printemps l’olivier se couvre de grappes de petites fleurs blanches. Bien peu
de ces fleurs seront pollinisées à cause du vent, de la fine pluie de
printemps, des abeilles pas encore très actives. Une olive contient selon les
espèces 15 à 25 % d’huile.
En 1894 Riondet affirme dans
un article "La cueillette des olives est un grand
travail, qui donne de l’occupation aux femmes et aux enfants pendant une partie
de l’hiver, je l’ai vu se prolonger quelques fois pendant cinq ou six mois,
depuis le mois d’octobre jusqu’au mois de mars". Les registres d’appel dans les écoles montrent
effectivement des absences répétées des enfants pendant cette période.
Plusieurs techniques pour
récolter : cueillette à la main, le gaulage, le peignage, et maintenant le
vibreur qui secoue les arbres. On peut rajouter des filets ou des bâches aux
pieds des arbres pour récupérer les fruits tombés.
Autrefois les fruits
tombés trop tôt à cause du vent ou des maladies servaient pour produire l’huile
d’éclairage.
Dans les petites
exploitations familiales, on ramasse encore les olives en famille, avec les
voisins. La cueillette à la main demande plus de main-d’œuvre et elle est plus
lente. Le gaulage permet une récolte plus rapide mais il faut des personnes
habituées à manier la gaule pour ne pas abîmer les arbres et les fruits. Un bon
cueilleur récolte entre 60 et 100 kg par jour et les bonnes années il faut 100
kg d’olives environ pour faire 20 litres d’huile.
Levées avant l’aube, vêtues de leurs plus beaux
atours et fardées, les pieds chaussés de cette sorte de babouches hautes et
souples de couleur écarlate ornementées de dessins noirs, parées de tous leurs
bijoux, les femmes se rendaient aux champs. Toutes les femmes aiment le temps
des olives car c’est celui où elles peuvent sortir. Elles rentraient aux
étoiles, éreintées mais heureuses. Fadhma Amrouche (Femme Berbère)
C’est de l’argent, tantôt plus bleu, tantôt verdi,
bronzé, blanchissant sur terrain jaune, rose violacé ou orangeâtre,
jusqu’à l’ocre rouge sourd. Mais fort difficile, fort difficile.. Van Gogh
Autrefois aux premiers
froids, les cueilleurs souvent des cueilleuses s’acheminaient vers les
olivettes. Des ouvriers qui avaient fait les vendanges avant. Souvent des
« étrangers d’ailleurs », des sans-terre d’ici. Les enfants
participaient comme ils pouvaient. Panier d’osier attaché à la ceinture pour
les femmes, sac en bandoulière pour les hommes. On ramassait d’abord les
branches les plus basses pour s’attaquer ensuite aux rameaux les plus élevés
grâce à des échelles triangulaires à trois montants en bois de saule (chevalets
ou cavalets). Sur le sol des draps ou des couvertures récupéraient les olives
qui s’échappaient des mains des cueilleurs.
Les olives ensuite
étaient triées, les fruits pas assez sains ou abîmés étaient mis de côté, pour
faire de l’huile d’éclairage ou pour les cochons. Certaines olives étaient
réservées pour faire des olives de table, vertes ou noires. Nous verrons à un
autre moment comment les conserver et les accommoder.
La cueillette était
l’occasion de chanter, et de faire un bon repas le soir autour de tables
montées sur des tréteaux, journaliers et patrons réunis. Des journées dures,
coupées d’un bref casse-croute à midi, les bras et le dos endoloris, les mains
engourdies par les premières gelées matinales, le froid et les feuilles qui
écorchent la peau… Les arbres n’étaient pas taillés comme maintenant. Certains
pouvaient dépasser les dix mètres de haut et les chutes ne pardonnaient pas.
A la fin de la récolte,
le salaire était la plupart du temps en nature, une part de la récolte ou
quelques litres d’huile. Les pauvres ensuite pouvaient glaner les olives
abandonnées par terre, puis les animaux de la ferme se nourrissaient des restes
tout en nettoyant et fumant le sol.
La cueillette à la
main avec plus ou moins de gaulage se pratique toujours, surtout dans les
propriétés renommées pour leur huile. Les peignes-vibreurs télescopiques
assurent une meilleure récolte mais sont très fatigants pour les cueilleurs.
Les secoueurs thermiques, les vibreurs de troncs utilisés sur les grandes
propriétés sont très chers, encombrants et surtout peuvent abîmer les troncs et
les racines des arbres. La pose de filets sous les arbres demande une
préparation soignée, désherbage, aplanir, nettoyage… Les cueilleurs doivent
faire attention à ne pas piétiner les olives sur les filets…On voit maintenant
dans de grandes plantations, des nacelles tractées par un tracteur qui se glissent
sous les branches des arbres. Les tentatives de mécanisation en vue d’améliorer
le rendement sont encore balbutiantes.
Les olives récoltées
sont amenées au moulin le plus rapidement possible pour éviter qu’elles ne
s’échauffent.
Le moulinier va les
prendre en charge. L’huile est un pur jus de fruit sans raffinage, normalement sans
additif. Il nous faut reconnaître que la tentation de falsification a toujours été
très présente étant donné le prix du litre d’huile d’olive. Au 19ème
siècle des marchands peu scrupuleux mélangeaient à l’huile d’olive de l’huile
de pavot ou d’œillette peu onéreuse.(in Millet-Robert Maison
Domestique des Dames)
Pour obtenir des saveurs différentes, on
mélange plusieurs espèces d’olives. C’est ce qui va faire la renommée d’un
maître moulinier. Nous pouvons dire qu’il n’y a pas une huile mais des huiles
d’olive, qui dépendent du savoir-faire du moulinier, des techniques de fabrication,
du terroir, du climat, de la variété des olives.
Avant l’usage du moulin
et de ses meules, dans l’Antiquité on pilait les olives dans un mortier, puis
sur la pâte obtenue on versait de l’eau chaude tout en malaxant avec un bâton.
L’eau descendait dans le bassin et on récupérait l’huile en surface. En Grèce,
en Kabylie on procédait par foulage. En Egypte ancienne, l’huile était obtenue
par pressoir à torsion : les olives dans un grand sac étaient foulées
au-dessus d’un bac, puis le sac tordu comme un linge que l’on essore.
L’utilisation des meules
en pierre va permettre un rendement plus intéressant. Les meules à huile sont antérieures à celles des moulins
à grains. Les olives sont broyées avec leurs noyaux qui apportent des
nutriments diététiques sans changer le gout de l’huile. Deux sortes de
meules : des « tapetum » (comme à Pompéi), et des
« mola ». Cette dernière a équipé les « moulins à sang »,
moulins dont la meule était tractée par un animal, âne, cheval, bœuf… Nos
villages du Sud ont parfois encore une rue de la Mola, dernière trace d’un
moulin à huile. La force animale a été remplacée par la force hydraulique, puis
par l’électricité. Une fois broyées, les olives doivent être pressées.
La pâte d’olive est
répartie dans des scourtins, sorte de large disque en chanvre ou en fibres
synthétiques. Chaque scourtin est empli d’environ 6 kg de pâte. Empilés les uns
sur les autres, ils sont pressés et laissent ainsi couler l’huile sans que les
restes des fruits passent dans le liquide. Les pressoirs vont se
perfectionner : de petite taille au 1è siècle avant notre ère, au monumental
dès le 18ème, avec les
pressoirs à chapelle. Pour ces derniers il fallait jusqu’à huit hommes pour
actionner la barre de la vis. A la sortie du pressoir on avait l’huile de
première pression. Ce qui restait dans les scourtins servait à fabriquer une
huile de seconde catégorie.
Puis ce fut le temps des
pressoirs à moteurs hydrauliques au 19ème siècle, des centrifugeuses
(la première en Algérie en 1930)… Les huileries modernes sont de vraies usines,
avec tapis roulant, malaxage automatisé, mise en bouteille robotisée, normes
d’hygiène européennes… L’huile est extraite par capillarité ou par
centrifugation c’est-à-dire par adjonction d’eau à la pâte d’olive.
Certains moulins
résistent à la modernité et continuent la tradition, tout en optant pour une
politique écologique comme utiliser les restes des noyaux pour
chauffer l’eau de leur chaudière. Ils choisissent de produire une huile de
qualité peut-être plus chère, en vente directe. La plupart propose aussi des
produits issus de l’olive comme des tapenades.
Une AOC (appellation
d’origine contrôlée) est accordée par l’Institut National des Appellations
d’origine et de la qualité. Elle permet de garantir au consommateur et aux
exploitants une marque, un nom, des normes de fabrication, l’origine des olives
et de l’huile, un terroir. Suivant l’exemple de Nyons, le Languedoc –Roussillon
a une Confrérie des Chevaliers de l’Olivier. Nous fêterons ses 25 ans
d’existence au Pont du Gard le 30 septembre 2017.
Jean Racine dans ses
« Lettres d’Uzès » nous donne ses impressions : « L’huile
que l’on tire ici des plus belles olives du monde, remplace le beurre, et
j’appréhendais ce changement. Mais j’en ai goûté dans les sauces et sans
mentir, il n’y a rien de meilleur. »
Cassis – Femmes
fabriquant des scourtins
Nous pourrions écrire des
pages et des pages sur l’huile d’olive, ses vertus médicinales, ses
« trucs » de beauté, son emploi dans l’horlogerie, la mécanique de
précision, les dictons qui l’utilisent, les collections de ses contenants au
long des siècles, les poèmes et les tableaux qu’elle a inspiré.. et ses
recettes. Peut-être une autre fois !!
Les cheveux gris, quand jeunesse les porte, font doux
les yeux et le teint éclatant ; je trouve un plaisir de la même sorte à
vous voir, beaux oliviers du printemps. La mer de sa fraîche et lente salive
imprégna le sol du rivage grec, pour que votre fruit ambigu, l’olive, contienne
Vénus et Cybèle avec. Tout de votre adolescence chenue me plaît, moi qui suis
le soleil d’hiver, et qui, comme vous, sur la rose nue, penche un jeune front
de cendres couvert. Jean
Cocteau
Abbé
Couture 1786 Traité de l’Olivier Bibliothèque de la Chambre de Commerce de
Marseille-
Sources : Caroline
Audibert L’Huile d’olive et son carnet de recettes édit Première Page 2001 ISBN
2-914042-05 - G Dagliorti
bibliothèque Marciana Venise - Georges J Aillard L’Olivier et l’Huile d’Olive le point de vue
des Botanistes p13-24 IREMAM CNRS Aix/Marseille Université - Nadine
de Trans en Provence transenprovence.over.blog.com - André Berville Catherine Breton Huile
d’Olive édit Quae 2012 -
franc-maçonnerie ledifice.net/7254-1 -
A visiter Le Musée de
l’Olivier à Nyons, les moulins autour d’Uzès.
British
Museum terre cuite 1er siècle Hamilton collection photo Jastrow 2006
satyre travaillant à un pressoir- à voir plusieurs scourtins
- G Dagliorti
bibliothèque Marciana Venise -
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