jeudi 2 août 2018

les chemins de Compostelle à Vallabrix

(Xacobeo.fr guide Derveaud- 1648 Carte des Chemins de St Jacques de Compostelle)

Les Chemins de Compostelle et Vallabrix

Fin juin, j’ai rencontré un groupe de marcheurs allemands sur notre bout de « chemin de Compostelle ». Un car les avait déposés à Montélimar et ils comptaient rejoindre à pied Saint-Jacques fin août. Notre église était fermée comme la plupart des églises dans notre secteur. Après le pot de l’amitié, je les ai aiguillés sur Uzès, la cathédrale et le presbytère.
. (Sculpture d'une coquille marquant le chemin de Saint-Jacques de Compostelle à la chapelle Sainte-Croix de Forbach)

Le village de Saint-Jacques de Compostelle est un lieu de pèlerinage incontournable, très important pour toute l’Europe dès le 11ème siècle jusqu’à la fin du 18ème siècle, et de nouveau à notre époque
Jacques le Majeur, frère de Jean l’Evangéliste serait venu prêcher en Espagne, mais aurait été par la suite décapité à Jérusalem sur l’ordre d’Hérode Agrippa. On sait maintenant que les restes de Saint Jacques, découverts dans le « champ de l’étoile » (campus stellae, Compostelle) vers l’an 800 en Espagne grâce à une étoile éclairant le lieu, ne sont probablement pas authentiques. 
Mais qu’importe, l’essentiel est le chemin à parcourir, l’effort à fournir, le dépassement de soi tout au long du périple, la rencontre des autres et la découverte de soi-même. De tout temps ce pèlerinage comme celui de Jérusalem, a été une aspiration vers un « ailleurs », une recherche profonde de spiritualité. Une foi qui pousse les gens à la mortification, à la brisure sociale le temps du cheminement, aux risques de maladie, de blessures …. Le pèlerinage était aussi parfois un acte de pénitence imposé ou non par l’Eglise. Dès le Moyen-âge on aurait préféré prier sur le tombeau du Christ à Jérusalem, mais la route vers les Lieux Saints était un véritable calvaire, aux dangers multiples. Toucher le tombeau d’un apôtre du Christ c’était aussi se rapprocher de Dieu. Rome et les tombes de Saint Pierre et Saint Paul du 5ème au 8ème siècle seront des pèlerinages à succès, Tours et le sanctuaire de Saint Martin seront l’occasion d’un pèlerinage « national » chez les Mérovingiens. Les plus savants vont chercher sur la route la connaissance, les échanges, l’Orient et l’Occident vont se rencontrer dans les domaines culturels, philosophiques, spirituels, économiques…



D F Valot crypte de la basilique de Fourvière Lyon
Les lieux de pèlerinage naissent et prospèrent  attirant des foules considérables. Parmi tous ces lieux de pèlerinage Compostelle fait figure de lieu saint privilégié, le plus fort et le plus constant des centres d’attractions religieux de l’Occident médiéval. En sont les causes essentielles, les terreurs de l’an Mille, la fermeture des routes vers Jérusalem en 1055 après la victoire des Turcs sur le Califat des Abbassides, le schisme entre les Eglises d’Orient et d’Occident. L’art Roman et les milliers de constructions d’églises, de monastères accompagnent le mouvement. Des villes surgissent le long des chemins pour répondre aux besoins des pèlerins. Avec la promesse de terres gratuites et de privilèges de toutes sortes, les maçons, les charpentiers, les artisans, les marchands de tout l’Occident s’installent dans les cités traversées par les pèlerins.
graphikdesigns.free.fr                 Il nous faut rappeler ici l’importance de l’abbaye de Cluny qui dans son œuvre de reconquête des royaumes chrétiens, va organiser, encourager le pélerinage de Compostelle. Une pensée pour les Chevaliers de l’Ordre du Temple, Hugues de Payens et Geoffroy de Saint Omer, les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, les confréries qui vont épauler les pèlerins.
De tous les horizons de la Chrétienté, de la France du Nord, d’Angleterre, d’Allemagne, d’Italie, de Russie, de plus loin encore, les pèlerins, « les jacquets », se dirigeaient vers St Jacques par les routes du Midi. Le pèlerinage parfois gigantesque, (jusqu’à 200 000 personnes par an selon des historiens) suivait les lieux saints (comme St Foy de Conques, Saint Gilles). Les monastères, les églises, les hôpitaux recevaient les pèlerins. Les conciles, les capitulaires carolingiens ne cessent de rappeler aux évêques leur devoir d’hospitalité. Les monastères aussi doivent offrir une hospitalité dans un local proche de la porte du couvent, à proximité des voies de communication. On y donnait le gîte et le couvert, mais aussi des soins. On a retrouvé un manuscrit du XIème dans l’abbaye de Saint André de Villeneuve lès Avignon, contenant plusieurs traités médicaux d’Hippocrate et de Galien. Le plus souvent on soignait avec les « simples », plantes du jardin claustral. Par ces remèdes nous savons de quoi souffraient le plus les pèlerins : tisanes de bourraches ou de pensée sauvages pour les bronches, écorces de saule contre les durillons, les cors….épuisement, maux de pieds, fièvres diverses.
Dès le XIème et XIIIème siècle, se met en place un réseau de « maisons d’assistance », petit hôpital, hospices, refuges. Autour de nous, Uzès, St Bonnet, Bagnols, Pont St Esprit, Le Pin peut-être avec son lieu-dit « L’Hôpital ». Théoriquement chaque communauté devait avoir un hôpital et une léproserie, proches des portes de la ville. Parfois des laïcs, regroupés en confréries, géraient une maison d’accueil, y consacrant une partie de leur temps et de leur fortune, comme à Pont St Esprit, Nîmes où un hôpital laïque Saint-Jacques des Pèlerins existait, à côté de huit autres maisons d’accueil religieuses. Ce pèlerinage a certainement fait progresser l’art médical et la prise en compte de la santé et des misères humaines dans notre région.




(Chasteté et Pauvreté préparent un lit pour le pèlerin de passage – Le Roman des trois Pèlerinage de Guillaume de Digulleville 14ème siècle Bibliothèque Sainte-Geneviève Paris)

Notre village, Vallabrix, est sur un des trajets secondaires de St Jacques de Compostelle. Les pèlerins empruntaient d’abord le chemin Haut d’Allemagne, l’Obere Strass : Berne, Lausanne, Valence, Montélimar, Pont-St-Esprit ; puis Bagnols (Balneolis), Tresque (Tresis), Le Pin (Bynum), Vallabrix (Vallis Brutu ou Vallebrutunt), Uzès, (Lucetia)….. Un guide espagnol mentionne aussi  « Valabris » comme étape. Le chemin passait par le village, puis l’actuel chemin des Jardins, ou de St Victor, le long de notre carrière du Brugas, et rejoignait l’ancienne route d’Uzès. Il y a quelques années, ce chemin a été à nouveau balisé par des coquilles accrochées aux arbres. Notre voie ne suivait pas la voie gauche du Rhône jusqu’à Arles, mais les pèlerins traversaient le fleuve au gué de Pont Saint-Esprit, ou plus tard par le pont sur le Rhône.


La Légende Dorée Jacques deVoragine 1507-1512 Bibliothèque Municipale de Rennes)
A ce jour, nous ne savons pas si nous avions un petit hôpital, une « maison d’assistance », un refuge pour les pèlerins. A Vallabrix, le quartier du Planet, hors du fort, était probablement à l’intérieur d’une deuxième enceinte, englobant la fontaine condamine et une partie du quartier de la Coste : dans une cave de ce qui a été la Maison des Sœurs et une école libre pour les filles fin 19ème/début 20ème siècle, on trouve une meurtrière, des murs très épais (maison de Monsieur Salert ). Maison d’assistance ? L’hôpital de pèlerinage pouvait être simplement une chambre avec une ou deux paillasses desservie par un ancien pèlerin ou une âme charitable. « Le Guide des Pèlerins » nous dit (p11et123) : »quiconque les aura reçus et hébergés avec empressement aura pour hôte non seulement Saint Jacques mais Notre Seigneur lui-même… ». .Au 17ème siècle, la voie s'écartait par les bois de St Quentin vers l’ermitage St Jean près du mas du Raïolet, chapelle que peut-être Richelieu aurait consacré lors de son passage en Uzège. (Chemin Vieux de Fontarèche). 

Après Uzès les pèlerins se réorientaient sur Arles ou bien suivaient le chemin vers Nîmes et la voie Tolosana. Notre région voyait passer des pèlerins d’Europe Centrale, d’Allemagne, Italie, Provence mais aussi ceux qui se dirigeaient vers Rome et le tombeau de St Pierre, des Portugais, Espagnols… Cette voie Tolosana (1590km environ) était une véritable voie européenne avant la lettre. Et cela bien avant le 9ème siècle. Depuis l’origine, les pèlerins empruntaient les voies de communication habituelles, chemins, anciennes voies romaines, routes commerciales. A proximité des sanctuaires ils bifurquaient sur les chemins qui les y menaient.

Cette voie était précédée par le via Domitia qui va du col de Montgenèvre à Arles appelée aussi par les Italiens via Francigena, et la via Aurelia qui va de Menton à Arles (reouverte depuis juin 2010).

Des voies en provenance de l’Est et suivant ensuite le chemin de Bourgogne rejoignaient la voie Tolosana à Arles : le chemin de Sarre en Allemagne, chapelle Sainte Croix de Forbach, Saint Nabor, Metz, Toul, Alsace, Langres…, le chemin du Bade-Wurtemberg, Strasbourg, Mont Sainte-Odile…. Une autre voie importante variante de la Tolosana, le chemin du Piémont qui recevait les pèlerins de la via Tolosana au niveau de Narbonne ; puis Carcassonne, Mirepoix, Saint Bertrand de Commings….Oloron Sainte Marie. Nous voyons que tous les chemins ne menaient pas à Rome mais à Saint-Jacques au gré des conflits, du climat, des saisons.


Peut-être à cause de ces pèlerins en route pour Rome, dans notre sud on nommait les pèlerins les "romieux ou roumieux". Cette via Tolosana traversait les domaines des comtes de Toulouse de la Provence au Béarn. De nombreux édifices portent leur empreinte. Elle est parfois appelée via Arletanensis, route de Provence car elle commence en Arles avec ses nombreux "corps saints". Aussi route de St Gilles ou via Aegidiana du nom du sanctuaire de Saint-Gilles du Gard.





La notion de « chemins de pèlerinage de Compostelle» s’est répandue à partir de 1882, après la redécouverte du Livre du Codex Calixtinus recueil composé au 12ème siècle. Ce guide commence par ces mots : « quatre chemins vont à Saint-Jacques ». A partir de là, nous avons pris l’habitude de nommer ces chemins par les noms des villes qu’ils traversent, de les considérer comme seuls chemins de pèlerinage, les autres étant des voies secondaires. L’habitude aussi a été de leur donner des noms latins, peut-être parce qu’ils suivaient d’anciennes voies romaines.

Mais bien avant, des guides de voyage, des cartes renseignaient le « jacquet » et nous aussi par la même occasion : chemins, auberges à éviter ou à sélectionner, traquenards qui guettent le pèlerin, comment s’habiller etc. Les ponts, les gués, les villes y sont décrits, vraies sources de connaissances pour le pèlerin et l’historien. En 1506, de Bagnols sur Cèze, Le Pin, Vallabrix, Uzès, une piste juste utilisable à pied ou à cheval desservait ces villages. A ne pas fréquenter par temps de pluie, ni en hiver, nous avertit une archive.
Dès 1139 un guide rédigé en latin par les moines de l’abbaye de Cluny indiquait quatre voies religieuses menant à Compostelle. Une de ces voies passait par Saint-Gilles du Gard, Montpellier et Toulouse. D’autres guides confirment ces chemins. Celui de Jean de Tournai, d’Aymeri Picaud, von Harff, le flamand Zielbecke, guides d’anonymes…
 D’autres textes et cartes nous sont parvenus, guides allemands de 1500, cartes de l’école de Strasbourg de 1511, carte sur bois de 1520, en couleur et enluminée de 1521. Vallabrix apparaît souvent comme point de ralliement sur ces documents sous le nom de Vallis brutu ou Vali brutu ou encore Vallebrutunt.



(le pèlerin et Dame oisiveté G de Digulleville Le Pèlerinage de la vie humaine 14ème siècle Bibliothèque Sainte-Geneviève Paris)





Lorsqu'il avait décidé de partir en pèlerinage, le futur jacquet mettait ses affaires en ordre, faisait son testament et suivait une cérémonie religieuse particulière avec son bâton et sa besace. Le prêtre bénissait ses objets, une prière spéciale était récitée. Et le pèlerin pouvait partir. S'il renonçait au dernier moment, il payait une forme d'amende. Les plus riches pouvaient partir avec leurs domestiques.

Les pèlerins amènent avec eux des modes de vie différents des nôtres, un développement économique par la création d'auberges, de commerces, mais aussi un renforcement de la législation sur la mendicité, la prostitution qui fleurit sur le chemin du jacquet, l’abus de confiance, la première législation sur la santé publique, sur la sécurité publique…. Les villageois les craignaient un peu car parfois pilleurs, un peu malhonnêtes. Un temps, tout marcheur sur un chemin hors des tracés de pèlerinage sera considéré comme mendiant et poursuivi comme vagabond. C'est une des raisons pour lesquelles les maisons d'assistance étaient installées hors des remparts ou entre deux enceintes de remparts. Une deuxième raison était les risques d'épidémie.

Les pèlerins  étaient aussi des proies faciles pour les aigrefins, déguisés parfois en jacquets. Le bâton ou bourdon servait à la marche mais aussi contre les chiens, les loups et les faux pèlerins, « les coquillards ». Les faux-péagers du Pays Basque qui extorquent par la force un tribut injustifié, les passeurs de fleuve qui embarquaient le maximum de personnes et lorsque la barque chavirait, s’emparaient des biens des noyés… Les auberges d'où l'on ne sortait plus....
Le concile du pape Léon de 1114, les ordonnances royales françaises et espagnoles essaient d’encadrer ces déplacements de foules : les pèlerins et leurs suites devaient être honorés et protégés, interdiction de contrefaire le pèlerin, réglementation des prix et leurs affichages dans les auberges, contrôle des vins, des cires de cierges….

Vraisemblablement les pèlerins constituent une ouverture sur le monde. Est-ce que cela remettait en cause le quotidien de nos villageois ? Comment vivaient-ils ces différences de langues, de façon de s'habiller, de manger ? Comprenaient-ils ce besoin de spiritualité exprimé par une longue marche ? Suivaient-ils cet exemple ?

Une fois arrivé à Compostelle, le jacquet après ses dévotions et peut-être après avoir fait ou refait son testament, en touriste moderne, pourra acheter, chapelets, coquilles, et autres « petites drôleries » dans des boutiques près de la porte de France ou bien ramasser des coquilles sur la plage. Par les rencontres faites, par les expériences vécues, le pèlerin une fois rentré chez lui ne pourra plus être le même. Parfois il va écrire son voyage, parfois il va continuer son périple. Il y aurait beaucoup à écrire sur l’importance sociale, économique, politique de ce pèlerinage.
Nicolas Bonzom-20 minutes
Publié le 28/11/17 à 17h31


Les « Grisettes de Montpellier », bonbons au miel, réglisse, et herbes de nos garrigues, seraient nées au début du 12ème siècle, pour les pèlerins qui s’arrêtaient dans cette ville. C’était une pastille « énergisante » et délicieuse, presque un péché !! Des vertus médicinales mais surtout elles servaient de monnaie d’appoint auprès des pèlerins en route pour Saint-Jacques. Elles soignaient l’hypertension des marcheurs par sa réglisse.. L’aligot de notre Aubrac avait aussi, parait-il, été inventé pour nourrir les pèlerins. Les moines d’Aubrac au 12ème siècle défrichent le plateau et y développent l’élevage. Les pèlerins s’arrêtent au monastère et les moines les nourrissent avec « quelque chose » aliquid en latin, mélange de fromages (trois au moins) et de mie de pain, puis plus tard de purée de pommes de terre.

En 1987 Les « Chemins de Compostelle » sont officiellement définis comme premier Itinéraire Culturel Européen. Un travail de tracés et de balisage sera fait jusqu’aux confins de l’Europe. Tracés parfois trompeurs qui correspondent à une vision contemporaine des chemins de pèlerinage, conforme à des projets culturels et socio-économiques. Le Camino francés d’Espagne à partir de  Puente la Reina,a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1993.  En ce qui concerne la France, 71 édifices ou ensembles architecturaux et seulement 7 tronçons du chemin de Compostelle (Voie du Puy en Velay)  ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO en décembre 1998. A partir des années 1970 la Fédération française de la randonnée pédestre ainsi que la Société des Amis de Saint-Jacques en France vont retracer les quatre chemins principaux contemporains. Les voies secondaires, de traverses ou les variantes historiques seront laissées à l’appréciation d’associations locales.





monastère d'Aubrac au 12ème siècle.- www.jeune-montagne-aubrac.fr/fr/aligot/l-histoire.php
Sources Marcel Paris –Le Pin 1998  -    Jacques Madoule - Le Drame  Albigeois et Unité Française --Barret/Gurgand – Priez pour nous à Compostelle édit Hachette –R Oursel Pèlerins au Moyen-Age édit Fayard 1978--- Couradou janvier 2011 – déc 2015 L’Eglise de Vallabrix site internet Vallabrix-– Patrick Huchet Yvon Boëlle Les chemins de Compostelle en terre de France 1997 édit Ouest –France Rennes–A Picaud Le Guide du pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle – photos sauf avis contraire Yvon Boëlle – wikipedia – La Société des Amis de Saint-Jacques en France BP368.16  75768Paris Cedex16---Fédération de la Randonnée Pédestre 14 rue Riquet Paris 75019---«Le retour des Grisettes de Montpellier », publié le 28 novembre 2017 par Caroline Couffinhal, sur le site de La gazette de Montpellier --«Des Gourmandises chargées d'Histoire(s) », page 3/9, publié le 1er juillet 2013 sur le site de Montpellier 3M---



Vicedi – Saint-Jacques de Compostelle
NB - En 844 le roi chrétien Ramiro est victorieux des Maures à Clavijo : St Jacques est apparu soudainement dans le ciel en fougueux cavalier menant les espagnols à la victoire : Saint Jacques devient le « Matamaure », le tueur de Maures, le symbole de la lutte contre les infidèles.  Matamaure a une bien autre signification maintenant !!

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